Chroniques

Ne pas être un filet d’eau tiède…

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Enumérer les acquis du Web n’est plus utile, chacun est bien conscient de ce que cette découverte a pu nous apporter, pour autant nous découvrons – au fur et à mesure de la place qu’ils prennent dans notre vie – les inconvénients, voire les dangers cachés des réseaux sociaux.
S’ils ont aboli les frontières, libéré l’expression, permis de peser sur les débats, offert la possibilité de dénoncer et de protester urbi et orbi, ils ont en même temps laissé croire à chacun qu’il était omniscient, et pire – protégés par l’anonymat – donné aux «corbeaux», hélas, la possibilité de propager rumeurs, intox et injures.

L’affaire des «amants du Mur» l’a montré à grande échelle, là où tous ceux qui dénonçaient la supercherie (faites ce que je dis, pas ce que je fais) – d’ailleurs en ayant l’élégance de revendiquer pour ces amants le droit au respect de la vie privée – se sont fait traiter de tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables – mécréants et chiens enragés étant les plus softs.

Par ailleurs, les réseaux sociaux, en laissant croire à tout «agité du clavier» qu’il était devenu un militant – même s’il n’a jamais mis un pied sur le terrain – offrent une tribune de choix à tous les dénigrements… Dieu merci ce n’est pas la règle générale et la grande majorité des internautes est de bonne foi et sait trier le bon grain de l’ivraie, mais il faut mettre en garde contre les «inspecteurs des travaux finis», expression qui trouve vraiment tout son sens dans notre cher pays.

Il y a -en schématisant – 3 catégories : ceux qui s’engagent et, en face, ceux qui contemplent et ceux qui dénigrent… En gros trois «grandes catégories» émergent : ceux qui agissent, ceux qui se contentent d’observer – sans s’impliquer et le plus souvent en attendant que ceux qui agissent se cassent la figure- et ceux qui sans pudeur aucune, ne font rien mais se payent le luxe de critiquer – non pas de façon constructive mais avec la seule volonté de détruire – voire d’excommunier.

Et puis il y a ceux qui confondent allègrement droit d’expression et droit de dire n’importe quoi, y compris de diffamer !
Ils se permettent toutes les exagérations, les approximations, ont recours à l’injure mais bien entendu crient à la censure dès que leurs commentaires sont supprimés, vous traitant de dictateur parce que vous avez osé ne pas vouloir les suivre dans leur dérive. C’est alors qu’ils vous accusent de ne pas supporter la contradiction, de ne pas accepter les avis différents, là où il s’agit tout simplement de vouloir garder une ligne éditoriale à votre profil et ne pas vouloir entrer dans une polémique aussi vaine que nocive… précisément là où ils veulent vous entraîner.

Il n’y a alors pas 10.000 façons de garder la tête hors de l’eau et de ne pas se perdre : s’en moquer comme d’une guigne, accepter de passer pour un censeur (selon leurs critères) mais surtout ne pas dévier, ne pas céder.
Vouloir plaire à tout le monde est néfaste et contre-productif, les réseaux sociaux sont en cela un miroir aux alouettes, il faut assumer de «faire le tri» et ne pas accepter toute polémique, toute fausse discussion, l’important étant de ne pas devenir un «filet d’eau tiède».

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