Chroniques

Périscope : Menaces terroristes

© D.R

Le conflit israélo-palestinien franchit un nouveau palier après l’assassinat, sans précédent dans la bande de Gaza, de trois agents de sécurité américains. Il s’agit du premier attentat du genre contre une cible américaine dans les territoires palestiniens. Cette nouvelle escalade vient justifier les appels lancés à l’Autorité palestinienne pour qu’elle agisse immédiatement contre le terrorisme et pour que le Premier ministre palestinien soit doté de véritables pouvoirs dans ce but. C’est la lecture à faire de la déclaration du Président George W. Bush qui n’a pas manqué de réitérer que c’est « l’incapacité à entreprendre ces réformes et à démanteler les organisations terroristes qui constituent le plus grand obstacle à la réalisation du rêve des Palestiniens d’un État indépendant ». Le message est clair : la poursuite de la violence aveugle,qu’elle soit dirigée contre des Israéliens, des Américains ou des Palestiniens, est particulièrement dans le cas de l’attentat de Gaza, est due au fait que l’Autorité palestinienne n’a pas réussi à mettre fin aux groupes armés incontrôlés et à leurs activités ainsi qu’à Israël qui pratique un terrorisme d’État à travers les assassinats collectifs, ciblés ou pas,commandités par Ariel Sharon et les colons. Mais, il est aussi un fait, que vient de rappeler l’un des principaux candidats démocrates à la prochaine présidentielle américaine, Wesley Clark, que l’Administration Bush s’était préoccupée « trop tard, trop peu » de la paix au Proche-Orient. « Cette administration a seulement commencé à se sentir concernée quand Israël s’est lancé dans des actions en Cisjordanie et seulement parce que cela représentait une menace pour les plans des Etats-Unis d’entrer en guerre en Irak. «Il y a des gens désespérés, côté palestinien, qui tentent de faire échouer le processus de paix et qui sont tentés de frapper de plus en plus les intérêts américains dans la région», a-t-il ajouté. Il faut croire qu’ils sont encouragés en cela par le soutien indéfectible de Washington à l’expansionnisme israélien. Après le 78 ème veto américain opposé au Conseil de sécurité , il devient très clair qu’il est de la responsabilité de l’Administration Bush, qui parraine le processus de paix, de se prononcer sans équivoque sur la construction du mur de l’apartheid, érigé par la droite et l’extrême droite israéliennes, qui est une question essentielle pour l’avenir du Proche-Orient.

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