Chroniques

Périscope : Parallélisme

© D.R

Alors qu’Ariel Sharon continue de régler ses comptes avec les Palestiniens , Tel-Aviv cherche toujours à provoquer la Syrie pour l’entraîner vers un affrontement militaire, au-lendemain de l’adoption par la Chambre américaine des représentants d’un projet de législation prévoyant des sanctions économiques et diplomatiques contre Damas, accusé de soutenir le terrorisme et de chercher à se doter d’armes de destruction massive. On peut logiquement penser qu’à travers la Syrie, l’objectif principal d’Ariel Sharon reste la résistance palestinienne qu’il continue de combattre farouchement sans aucune restriction, pas même géographique. Ses déclarations montrent aussi qu’il est piégé. Le problème avec les opérations de la résistance palestinienne est son caractère diffus : la puissance militaire d’Israël peut impressionner des États, mais pas des organisations de résistance. L’arsenal d’Ariel Sharon, aussi puissant et sophistiqué, n’arrête pas les organisations palestiniennes. Sinon l’Intifada aurait été stoppée. Pour récupérer sa capacité de dissuasion, il faudra à Ariel Sharon des États comme interlocuteurs et comme cibles et non des organisations plus ou moins fantômes que sont les structures de résistance palestinienne. Le parallélisme se fait avec George W. Bush dans sa guerre contre le terrorisme : Où est l’ennemi ? Qui est-il ? Difficile de lui coller un visage. C’est pourquoi il fait une fixation sur l’Iran et la Syrie pour concrétiser l’ennemi, tout comme Ariel Sharon auquel il s’identifie. La preuve en est la condamnation par la quasi-totalité de la communauté internationale du raid israélien en Syrie, alors que les Etats-Unis ont apporté leur soutien à l’agresseur. Non seulement, ils ont refusé de critiquer les autorités israéliennes, mais la commission des relations internationales de la Chambre des représentants du Congrès s’et prononcée en faveur d’une résolution prévoyant des sanctions politiques et économiques contre le pays agressé.. La démarche américaine contre Damas résonne comme un écho aux accusations d’Ariel Saron pour qui la Syrie est un État terroriste. Une fois encore, ce sont les thèses extrémistes de Donald Rumsfeld qui l’emportent au sein de l’Administration Bush. Le Président syrien est amené à évoquer la présence de « fanatiques » dans l’entourage du Président George W. Bush qu’il accuse de violer la souveraineté de la Syrie, de lui imposer des sanctions injustes et l’envahir culturellement.

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