Chroniques

Périscope : Pas de répit

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La violence ne connaît pas de répit au Proche et Moyen-Orient, autant en Palestine qu’en Irak, alors que le président américain George W. Bush lançait un nouvel appel à poursuivre la guerre contre le terrorisme après les nouvelles menaces d’attentats-suicides attribuées à Oussama Ben Laden. La nouveauté réside dans l’appel des imams sunnites au chef d’El-Qaïda à rester loin des affaires de l’Irak, craignant de voir se développer une situation à l’afghane : « l’Irak n’est ni l’Afghanistan, ni la Tchétchènie. Seuls les Irakiens peuvent régler leurs problèmes », disent-ils. Les messages attribués à Ben Laden sont qualifiés de véritables fatwas qui agissent sur des groupes disséminés dans le monde. On estime désormais, qu’El-Qaïda n’est plus une organisation verticale. Il y a un appel général lancé par des leaders charismatiques, et des groupes autonomes se mettent en situation de faire sauter des bombes, estime-t-on. Les États se défendent comme ils peuvent. Ainsi des murs de sécurité transforment Bagdad en Cisjordanie sur le Tigre et l’Euphrate. A travers toute la ville, des murs s’élèvent, bloquant l’entrée des hôtels, des ambassades ou des sièges des partis politiques. Sans oublier le QG des forces américaines encerclé par le plus grand pan de béton. Les Israéliens entourent les Palestiniens d’un mur en Cisjordanie. Les GIs font de même à Bagdad car ils n’ont pas une idée précise de la situation, ni des forces qui opèrent sur le terrain. Ces dernières sont de différentes sortes. On compte parmi eux des cambrioleurs, ceux qui procèdent aux enlèvements et d’autres spécialisés dans le crime. Des éléments, dont certains venus de l’extérieur, forment une véritable mafia organisée qui s’adonne notamment à la contrebande des armes. On peut penser raisonnablement que le terrorisme international est entré en force en Irak, soutenu par les survivants du régime de Saddam Hussein qui a intérêt à déstabiliser les forces de la coalition de l’intérieur. La situation dans la région frontalière est particulièrement dangereuse parce qu’elle est à découvert. En outre, l’Irak est pluraliste et toute « contradiction avec cette réalité entraîne des complications politiques, ce pays étant composé de plusieurs ethnies, communautés, courants politiques et religieux », rappellent des observateurs qui préconisent de faire de cette pluralité un facteur positif pour construire un Irak évolué, basé sur de nouvelles structures politiques où coexistent toutes les ethnies et les communautés.

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