Chroniques

Périscope : UNE APPROCHE, MAIS PAS DE VISION

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Le temps est toujours à l’optimisme au Proche-Orient où la majorité silencieuse des Palestiniens et des Israéliens exige la paix. Il faut croire qu’aujourd’hui les chances de cette paix se trouvent renforcées par le ras-le-bol général chez les deux peuples qui veulent renaître de ce qui a été ces dernières années un vrai cauchemar. C’est pourquoi les leaders des deux camps ont compris qu’ils devaient s’engager dans une nouvelle dynamique, avec l’aide de tous les pays épris de paix et de justice. L’essentiel désormais est que le gouvernement israélien se retire de l’ensemble des territoires palestiniens qu’il a réoccupés pour raffermir les pouvoirs de Mahmoud Abbas et de l’Autorité palestinienne et les aider à prendre réellement en charge le contrôle de la sécurité dans ces territoires et s’opposer efficacement aux tenants de la ligne pure et dure. D’ailleurs, le Premier ministre palestinien a lancé un ferme avertissement aux activistes palestiniens et promis d’emprisonner tous ceux qui tenteraient de faire avorter le processus de paix en cours : «à partir d’aujourd’hui, si un individu, une faction ou un parti viole le cessez-le-feu, nous le mettrons en prison», a-t-il dit dans la mise en garde la plus explicite jamais lancée à des organisations extrémistes palestiniennes par Mahmoud Abbas depuis qu’Israéliens et Palestiniens ont approuvé la «feuille de route». La véritable partie ne fait que commencer. Car, encore une fois, il s’agit de peser de tout son poids sur Ariel Sharon pour qu’il abandonne son rêve du «Grand Israël» et pour réfléchir sur les moyens à mettre en oeuvre pour aider Mahmoud Abbas à venir définitivement à bout du terrorisme. C’est une grande première, car,jamais auparavant, il n’y a eu une conjoncture semblable avec un enjeu aussi important : la naissance d’un Etat palestinien même si la concrétisation de la «feuille de route» exige encore d’interminables palabres. Les indices énumérés plus haut laissent cependant supposer que le terrain est propice pour parvenir à la paix. Le plan concocté par le Quartette (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies) que les palestiniens ont approuvé et qu’Ariel Sharon a accepté du bout des lèvres est désormais la base de cette démarche.

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