Chroniques

Post-scriptum : au 16ème SIEL

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 Une affluence record ; un décor, une signalétique et une organisation professionnels ; des stands dignes de ce nom, enfin «sortis» de la «foire aux livres à caractère religieux» ; et surtout une animation, des intervenants et des tables rondes de grande qualité. Quelques espaces émergent du lot : celui du CCME (Conseil consultatif des Marocains de l’étranger), celui de la France et celui du ministère de la Culture. C’est là «que ça se passe», le public tout d’abord, qui visiblement s’y plaît, les personnalités également qui s’y succèdent et les débats qui animent ces stands sans arrêt. Le choix de consacrer ce SIEL aux Marocains du monde, choix impulsé par le CCME, a été l’idée forte de ce salon, soudainement des noms ont trouvé des visages, des accents étrangers : français, hollandais, canadien, espagnol… ont coloré notre darija et l’onde de notre présence à travers le monde a pu être ressentie de façon palpable. Si, outre la présence d’un fort public –notamment jeune-, la venue de personnalités de haut niveau est un signe de succès, alors celui-ci est incontestable. L’inauguration tout d’abord par SAR le Prince Moulay Rachid et la venue le jeudi 18 février –parmi les exposants- de SAR le Prince héritier Moulay Hassan en sont la première marque ; ce sont aussi des visites et des interventions d’André Azoulay, Dominique de Villepin, Ahmed Herzenni, Frédéric Beigbeder, Jean Daniel, Salah Ouadie, Nadia Benjelloun, Daniel Sibony, les ministres des MRE et de la Culture, Driss El Yazami, etc… etc. Que penser donc de ce constat fait par de nombreux observateurs que les «Marocains ne lisent pas» ? Sûrement est-il juste, mais encore faudrait-il le tempérer par «mais ils ont envie de lire…», peut-être faudrait-il juste leur en donner l’occasion et multiplier ces occasions ; peut-être faudrait-il rendre le prix des livres abordable, mais aussi faudrait-il que l’école, la télévision, les municipalités… jouent leur rôle en la matière ! Les municipalités justement, parlons-en, avez-vous vu l’état des bibliothèques communales ? Affligeant ! Avez-vous constaté l’état d’esprit des fonctionnaires qui y travaillent (tout comme dans nombre de Centres culturels ou Maisons de jeunes..) désabusés, blasés, non-intéressés, soucieux de préserver leur «tranquillité»  plutôt que de remplir une mission de «service public». Bref on le voit, pour que les Marocains lisent, beaucoup de conditions sont à réunir, mais le défi n’est pas impossible. Enfin, l’hirondelle dans ce SIEL peut être annonciatrice d’un «printemps de la lecture»… Toutes les initiatives même les plus modestes, peuvent y contribuer, c’est pourquoi la 2ème édition de «Mohamedi’Art» ce dimanche 28 février, sur l’Avenue  du Parc des villes jumelées s’enrichira d’un «stand lecture» où deux lectrices françaises et deux lecteurs marocains liront des ouvrages pour enfants aux gosses présents, tant il est vrai que c’est dès le plus jeune âge que s’acquiert le goût de la lecture…

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