Chroniques

Post-scriptum : conscience, compétence, devoir, amour propre…

© D.R

La compétence que l’on acquiert par l’apprentissage, la formation, l’expérience ; la conscience professionnelle qui fait que l’on «met du cœur à l’ouvrage», que l’on s’applique à mener à son terme –et le mieux possible- la tâche que l’on nous a confiée ; les sens du devoir qui fait que l’on place tout en haut de ses propres valeurs «l’obligation» : obligation de réussir sa mission, son travail, de tenir sa parole, de faire passer l’intérêt de ce pour quoi l’on est mandaté avant toute autre considération ; et enfin l’amour-propre que l’on pourrait ici définir comme le respect, la dignité. Ces qualités nous sont en général transmises par les parents, par l’école, par les valeurs que l’on se forge soi-même tout au long de la vie, au sein de la société, par la vision que l’on se fait de soi et de l’Homme plus généralement…
Pourquoi donc, ceci dit sans vouloir blesser qui que ce soi et en évitant le piège de la généralisation, pourquoi donc ces qualités, ces valeurs nous font-elles donc de plus en plus défaut ? Pourquoi dans notre pays, la question des ressources humains devient-elle aussi cruciale et cruelle ?
Pourquoi dans toutes les branches de métiers, professions, à tous les niveaux, trouve-t-on de moins en moins de personnes soucieuses du «travail bien fait », de personnes consciencieuses, assumant leurs responsabilités ? Pourquoi –et cela de plus en plus- assiste-t-on à une montée du «je m’en-foutisme» ? Je n’ai bien évidemment pas la ou les réponse(s) à ces interrogations, mais je voudrais au moins poser la question, poser le débat. Ce débat, cette réflexion sont indispensables car il est urgent de rechercher les solutions à ce fléau. Car c’est bien d’un véritable fléau qu’il s’agit et dont tout un chacun souffre et pâtit. Si chacun d’entre nous en fait la douloureuse expérience, imaginons ce que cela donne à l’échelle d’un pays. Ce manque de ressources humaines ne veut cependant pas dire que nous manquions de compétences, le véritable problème est que nous ne mettons pas en pratique l’axiome «le bon homme à la bonne place» et que l’on assiste à ce qui ressemble à une réelle «démission» et dilution des responsabilités. Il me semble aussi que la résignation gagne du terrain, face à un service mal-rendu, à un travail non-fait, nous avons tendance à faire le dos rond. Non, face au délitement de la conscience professionnelle, nous ne pouvons baisser les bras, au contraire il faut d’urgence agir. Par la prévention qui s’appelle éducation, enseignement du civisme, des valeurs mais réfléchir aussi à des formes de sanctions… si nous n’y prenons pas garde, c’est à une sape profonde de notre société que nous assisterons passivement.

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