Chroniques

Post-scriptum : droits sociaux et culturels

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Il y a quelques semaines déjà, Ahmed Herzenni président du CCDH avait impulsé cette orientation en expliquant que cet organisme allait dorénavant s’atteler à cette mission. Peu de réactions positives avaient suivi, pire, certains avaient même dit que cela n’était pas une priorité : voilà maintenant l’accent mis sur ces droits par le chef de l’Etat lui-même ! C’est une excellente nouvelle !
Et pour s’attacher -ici- plus particulièrement à l’aspect culturel, disons à quel point cette orientation, et par là même cet encouragement royal, arrivent à point nommé. Nombreux sont, certes, les acteurs culturels dans notre pays et qui font un travail remarquable… dans des conditions cependant très difficiles, vu le non-statut de droit accordé à la culture par nombre de décideurs, au premier rang desquels les municipalités qui traitent ce domaine «par-dessus la jambe». Or SM Mohammed VI est, on ne peut plus précis, dans son approche puisqu’il précise que les acquis enregistrés -notamment dans l’élargissement de l’espace des libertés…- risquent de rester purement formels, s’ils ne sont pas confortés par le renforcement des droits socio-économiques et culturels. La culture est ce qui nous sépare de la barbarie et il est clair que les Marocains(es) en sont avides, notamment la jeunesse. Le combat est pourtant précisément là, puisque l’on peut parler de combat dès lors qu’il s’agit d’offrir à notre population un choix, qui sous-tend un véritable projet de société. Aussi bienvenus soient-ils, les festivals ne peuvent suffire à ce choix, c’est au quotidien, dans la proximité, que les Marocains doivent bénéficier de ces droits culturels. Ce n’est pas, d’ailleurs, une seule question d’infrastructures, même si elle est importante, il faut accorder crédit, importance, reconnaissance aux acteurs culturels de notre pays et je ne parle pas ici des seuls artistes. L’offre culturelle pour qu’elle abreuve nos villes, nos quartiers, nos campagnes doit être diverse, plurielle, ouverte… aider à conforter notre identité culturelle, mais aussi l’enrichir. Le maître mot étant -selon moi- bel et bien d’offrir un choix !
Les «droits culturels» ne sont pas un luxe, ils ne sont pas superflus ; ils ne sont pas anecdotiques par rapport au droit à la santé, au droit à l’éducation… bien au contraire, ils vont de pair. Je songe à tous les acteurs culturels qui vont vivre cette phase du discours du Trône comme un bouffée d’oxygène : les droits culturels ne se limitent pas à une vue étroite et délimitée chichement, le chantier et l’enjeu sont vastes…

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