Chroniques

Post-scriptum : Génération Mawazine

© D.R

La deuxième édition de Génération Mawazine est lancée : dès maintement et jusqu’au 30 avril tout ce que le Maroc compte de groupes de jeunes musiciens et jeunes danseurs –amateurs– peut faire acte de candidature pour être sur scène à Rabat, au mois de mai. Inaugurée l’année dernière, cette heureuse initiative qui a connu un beau succès auprès de la jeunesse, fait preuve  à l’occasion de sa 2ème édition de nombreuses innovations.
Tout d’abord, cette année «Génération Mawazine» s’ouvre aux troupes de danse, partie intégrante des cultures urbaines ; le slogan «Montez le son!» a été proposé par les jeunes eux-mêmes, le jury, lui aussi, s’ouvre à de nouvelles figures : présidé par Ahmed Ayzoun, il compte à son effectif des figures telles que Younès Mégri, Kaïs Zinoun et Maria Naciri…
De plus, et ce n’est pas rien, «Génération Mawazine » est aujourd’hui accompagnée par deux partenaires de choix : «Aujourd’hui le Maroc » qui lui ouvre ses colonnes et «Hit Radio» qui lui offre ses ondes.
Par ailleurs, le Bureau de l’association «Maroc Cultures» (créatrice du festival Mawazine et qui a fait du concept «Rythmes du Monde» un label de qualité) m’a fait l’honneur de m’intégrer dans ses rangs pour justement prendre en charge «Génération Mawazine»…
La scène musicale marocaine est en pleine effervescence et nombre de jeunes talents émergent des quartiers : Bigg, H-Kayne, Dayma Style, Tiraline…
On peut à juste titre parler de movida, de véritable printemps de la jeunesse, or et plus encore dans le contexte actuel, nos jeunes ont besoin de lieux où s’exprimer, d’être reconnus, de faire entendre leur voix (leur voie), leurs sons…
«Génération Mawazine» apporte sa touche personnelle, son originalité à ce mouvement en donnant aux jeunes artistes une scène pro où ils peuvent se «frotter» au public ; en permettant à l’espace artistique marocain de se régénérer, de s’enrichir ; en offrant aux groupes de jeunes musiciens, de jeunes danseurs, réellement issus des quartiers de tous les coins du Royaume, une même chance ; mais aussi et là est la vraie spécificité de «Génération Mawazine» : tout en laissant une totale liberté d’expression à cette jeunesse, en donnant une vraie liberté de tons, de sons, de paroles, permettre à un public familial de venir découvrir leurs enfants sur scène.
Alors «Génération Mawazine» scène des cultures urbaines, tremplin des jeunes talents, dénicheur de nouveaux visages, populaire sans être populiste, mais aussi passerelle artistique inter-générations ? Oui… et c’est heureux !

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