Chroniques

Post-scriptum : «L’heure des beurs»

Tel est le titre du reportage paru dans le magazine «L’Express International» du lundi 4 octobre. Réalisé durant l’été ce document montre une dizaine de jeunes Marocains(es) nés ou ayant grandi en France et ayant fait le choix du retour au Maroc. Même si les parcours sont différents, un dénominateur commun unit tous ces portraits : la volonté de participer au développement de leur pays d’origine; autre trait commun à l’ensemble de ces beurs rentrés au pays; le déclic survenu dans les têtes au moment de l’arrivée sur le Trône de SM le Roi Mohammed VI : tous croient dur comme fer à la volonté réformatrice impulsée par le Souverain.
Alors bien sûr, les raisons, les manières d’être des uns et des autres différents : cerains (la plupart) sont dans les affaires, d’autres occupent des postes de responsabilité dans de grandes entreprises, quelques-uns (une minorité) s’intéressent au social… mais le plus grand nombre fait part de son désir de «s’intégrer» dans la société marocaine et d’essayer d’être un «plus». C’est là -à mon sens- qu’il faut être vigilant et faire attention de ne pas se poser en donneurs de leçons : l’éducation, la façon de raisonner, de travailler, les habitudes que nous avons acquises en France ne font pas de nous des «Marocains supérieurs aux autres», cela fait juste de nous des «Marocains différents», et c’est cette «différence» que nous devons mettre au service du pays, de façon positive. Nous pouvons -et nous devons- apporter notre pierre à l’édifice mais de façon collective, en trouvant notre place au sein de la société, certes, en préservant ce qui fait notre spécificité mais aussi en apprenant à connaître le pays, les gens, le «Maroc profond».
Nous ne serons ultiles qu’en utilisant notre savoir-faire, acquis ailleurs, au service du plus grand nombre : dénoncer est bien mais proposer, construire, s’impliquer… est mieux.
Alors que trop de nos jeunes ne songent qu’aux pateras, nous devons montrer que là n’est pas la solution. Pour cela, il faut aider à construire un Maroc meilleur où ces jeunes auront leur place. Bien avant nous, des Marocain(es) ont entamé ce processus, notre Roi en premier lieu, c’est pourquoi si notre apport veut être «un plus», nous devons nous inscrire dans cette démarche non pas «au-dessus» ou «à côté» mais «parmi»!
C’est , je pense, notre démarche mais le reportage de «L’Express» -bien réalisé- m’a donné envie de le préciser, car cela va mieux en le disant.

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