Chroniques

Post-scriptum : Mohammédia, laboratoire pour «repenser la ville»

© D.R

S’il est un impératif qui, aujourd’hui, s’impose au Maroc, il s’agit bien de «repenser la ville» !
Définir une politique de la ville est en effet une impérieuse nécessité dans toutes ses composantes : le mieux-vivre ensemble, la lutte contre la ségrégation sociale, le danger de ghettoïsation urbaine, l’environnement, les axes de circulation, la place de la jeunesse, le développement d’une vie culturelle digne de ce nom… bref, tout ce qui fait qu’une ville est une ville et qu’elle appartient à ses enfants, ses habitants.
Pour cela, il faut une vision à court, moyen et long termes ; pour cela, il faut des élus qui aient une telle vision ; pour cela, il faut un tissu associatif dynamique; pour cela, il faut une population qui prenne la parole ; pour cela, il faut des représentants de l’Etat ayant une haute conscience de leur mission, de leurs devoirs… pour cela –en bref- il faut beaucoup d’ingrédients !
C’est -heureusement-  ce qu’un certain nombre de villes sont en train de vivre au Maroc ; permettez-moi de prendre –ici- l’exemple de Mohammédia qui est en train de devenir le «laboratoire» du «repenser la ville» au Maroc. La conjoncture est favorable qui voit un axe naturel s’installer entre le gouverneur Aziz Dadès, pétri d’une solide expérience du terrain, élevé au «biberon du social», moderne et ouvert et le président de la commune Mohamed M’fadel, assumant clairement sa double culture, soucieux jusqu’à l’extrême des deniers publics, foncièrement attentif au bien-être de ses administrés. Cet axe, palpable de l’extérieur, est en train de créer une dynamique, d’exercer un effet levier, d’attirer les «forces vives» : de nombreux MRE désireux d’investir dans leur pays d’origine et/ou de s’y installer choisissent Mohammédia ; un «centre de recherche des migrations» vient d’y voir le jour ; la société civile s’y régénère que ce soit via le Lions Club qui s’y engage ou la création de l’association «Marocains Pluriels» qui se veut un mouvement d’opinion vers la tolérance et la modernité bien comprises. En l’espace de quelques jours, de nombreuses personnalités et délégations s’y sont succédé, du ministre du Travail en passant par les représentants de l’OMI (Office des migrations internationales français) et du célèbre «Papy» (de son vrai nom Alain Degois), connu dans l’Hexagone pour sa troupe de théâtre «Déclic Théâtre» et être le prof d’improvisation théâtrale de notre Jamel national, et venu offrir son expertise et son projet de création d’un «conservatoire des cultures urbaines»… Si la ville bouge, au Maroc, Mohammédia en est un vivant exemple ; cette expérience mérite d’être soutenue, aidée, encouragée.. car en réussissant, elle ouvrira des voies à d’autres cités du Royaume.Le ministère de l’Intérieur a une vision, justement, et un plan en direction des communes : le plan «Cap 2015». Mohammédia ne semble être précurseur en la matière, de nombreux observateurs suivent cet exemple à la loupe : «Repenser la ville», un beau slogan pour un enjeu majeur !

Articles similaires

Chroniques

Le Polisario, un poison africain

Que ce soit sur le plan diplomatique ou sportif, le Polisario pose...

AutreChroniques

Santé mentale et pouvoir d’achat

Il nous faut faire de la santé mentale des Marocains une priorité...

Chroniques

Chère prise de parole en public

Pour prétendre à te prendre en public, toi chère prise de parole...

Chroniques

Une véritable transformation et évidence du paysage socio-économique

Le rôle incontournable de la femme ingénieure au Maroc