Chroniques

Post-scriptum : Najat et Rachida

© D.R

Elles s’appellent Najat Belkacem et Rachida Dati, elles sont toutes les deux franco-marocaines et viennent d’accéder à des postes de grande visibilité en France, à l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle. En effet, elles sont respectivement porte-parole de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy. Fonctions difficiles, s’il en est et, fortement, exposées : faire passer les messages des candidats, affuter des arguments pour les débats, s’imposer tant dans les médias qu’auprès des poids lourds politiques, y compris dans leur propre camp. Rien de facile! Elles sont femmes, jeunes, issues de l’immigration et sont en train  de conquérir  l’un des bastions les plus hermétiques qui soient, celui de la politique.
A quelques jours de la célébration de la Journée mondiale de la femme, il m’a semblé que le symbole était fort, même si, connaissant Najat et Rachida, je me doute qu’elles ne souhaitent pas se voir cantonner à un rôle de symboles. Toujours est-il qu’elles représentent le fer-de-lance de ces nouvelles générations de jeunes femmes engagées et qui, si elles sont un signal fort pour la société française, elles représentent aussi un phénomène qui émerge également dans notre société au Maroc.
Bien sûr, les Marocaines investies en politique ou dans la «société civile» sont des militantes de longue date, mais ce sont des jeunes filles en train d’émerger au cœur du mouvement associatif de terrain, dans les quartiers, au sein de la population démunie dont je voudrais parler. Croyez bien que s’engager, s’investir, être visible lorsque l’on est femme, jeune issue des «enfants du peuple» au cœur des quartiers populaires ne sont pas chose aisée; c’est pourtant ce que sont en train de réussir les jeunes filles de l’association «Création et Volonté» en ancienne médina à Rabat ou encore la présidente de l’association «Ajial Sbata» à Casablanca.
C’est aussi ce que vont démontrer les jeunes de l’association «Chabab Bab Mansour» à Meknès lors du Grand Oral de la jeunesse : «Saout Chabab» qu’ils organiseront samedi 10 mars…
Le parcours est difficiel, mais gageons que l’exemple de Najat et Rachida leur donneront des ailes… Enfin, comment ne pas fêter ce 8 mars par ce beau cadeau qu’est la naissance de SAR La Princesse Lalla Khadija, Princesse du Maroc d’aujourd’hui. Bonne fête à toutes : pas une fête anecdotique mais une date de reconnaissance pour une parité réelle.

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