Chroniques

Post-scriptum : «Nayda» : coup de pouce royal

© D.R

Il y a quelques jours de cela, le Souverain a en effet remis à Momo et Hicham, les initiateurs, créateurs, organisateurs du «L’Boulevard» un chèque personnel d’un montant conséquent. Bien sûr, la somme a son importance, mais bien plus que le montant de celle-ci c’est sur le sens du geste dont je voudrais insister.
Depuis dix ans, ces deux jeunes et l’équipe qui les entoure, organisent malgré les galères et les innombrables obstacles le «festival» le plus populaire auprès de la jeunesse (des enquêtes  menées par Hit-Radio en attestent). Contre vents et marées, ils ont tenu la tête hors de l’eau, en dépit de tous ceux qui ne leur voulaient pas de bien, du PJD en passant par certaines «autorités», leur reprochent non seulement  une musique qu’eux-mêmes n’apprécient pas (ce qui est bien entendu leur droit) mais les accusant d’incitation à la débauche, à l’alcool, à la drogue… j’en passe et des meilleures.
Et croyez bien que je sais ce que peuvent être ces attaques moi qui les ai subies également, à la tête du Réseau Maillage… pendant sept ans !
Mais là n’est pas mon propos… L’année dernière, SM le Roi avait remis, sous formes de primes, des prix aux jeunes groupes finalistes de Génération Mawâzine et à des artistes confirmés de la «nouvelle scène». Le message avait été reçu 5 sur 5 par tous les acteurs agissant dans le domaine artistique.
Cette année, alors que «L’Boulevard» connaissait des moments difficiles en même temps que ses initiateurs lançaient leur projet d’espace réservé aux jeunes musiciens au Technopark de Casablanca, les difficultés financières ne cessaient de s’accumuler, mettant en péril la survie même du «L’Boulevard». C’est ce moment qu’a choisi le Souverain pour venir à leur aide, financièrement certes mais pas seulement puisque le signal va bien au-delà. Nos jeunes ont besoin d’être insérés, reconnus, encadrés, ils ont besoin qu’on laisse libre cours à leur créativité, leur libre expression, leurs talents multiples. Si l’emploi et la formation sont les clés majeures de l’insertion sociale, la musique, le théâtre, le sport, la culture d’une manière générale n’en sont pas pour autant de clés mineures. Favorisons toutes les voies permettant à notre jeunesse de vivre sa jeunesse, ce qui permettra d’autant mieux d’expliquer et d’appliquer des règles. L’interdiction tous azimuts, la frustration, la «hogra» comme ils la définissent eux-mêmes sont les plus grands facteurs de désordres qui soient. Faisons confiance à nos jeunes : c’est cela le geste de notre Roi, un geste de confiance et de pari sur l’avenir.

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