Chroniques

Post-scriptum : Ne pas se tromper de combat !

Que dire après la tragédie de Ras-el-Ma ? Tout d’abord qu’il n’est rien de plus précieux que la vie d’un enfant et que lorsque des parents vous confient leur progéniture, ils vous font confiance en remettant entre vos mains ce qu’ils ont de plus cher. Or cette confiance, il faut absolument la mériter ! On ne s’improvise pas éducateur, animateur ni responsable associatif. Choisir d’œuvrer au sein de la jeunesse est certes une tâche noble, motivante, ambitieuse mais elle en exige d’autant plus un sens de la responsabilité aiguë. Ni «l’appât du gain», ni les arrière-pensées personnelles ne peuvent construire un engagement associatif sérieux, désintéressé et performant. Or malheureusement, c’est ce que d’aucuns -prenant cela pour une mode- n’ont pas compris. Pour autant, il convient de ne pas se tromper de combat : ce qu’ont entrepris Si Mohamed El Gahs, et son équipe, depuis qu’il est ministre est non seulement innovant mais aussi courageux et ambitieux.
Le vrai combat est donc  de l’accompagner dans ce mouvement et demander toujours plus et toujours mieux pour notre jeunesse; et dans le cas présent ce n’est pas d’une entreprise de démolition dont nous avons besoin pour les colonies mais bel et bien d’encore plus de places pour les enfants, d’encore plus de formation pour les animateurs (ce qui a déjà été entrepris), d’encore plus d’animations etc.
Il est clair que cela ne peut être obtenu d’un coup de baguette magique et l’objectif de 200.000 enfants partant en vacances, cette année, conctitue déjà un réel progrès, palpable par les gosses eux-mêmes. La réussite d’une politique  de la jeunesse passe aussi par des partenaires, des interlocuteurs associatifs forts et crédibles. Je pense que la fomation de cadres associatifs, la mise à disposition (maîtrisée) de moyens, le respect de l’indépendance des associations, la nécessaire prise en compte de la parole des jeunes… sont autant d’éléments indispensables à la construction d’un mouvement associatif jeune et performant. Dans le cas du drame de Ras-el-Ma, c’est à la justice de décider si manquements il y a eu –ce qui semble bien être le cas- de sanctionner.
Cela ne peut que nous inciter à plus de vigilance et d’exigence. Dans un même temps, cela nous montre combien vaste est le « chantier de la jeunesse » et combien sont importants les déficits à combler. Cela prouve aussi la pertinence des efforts entrepris pour la constitution d’un mouvement associatif jeune, émanant des jeunes eux-mêmes, loin des enjeux politiciens, des déviances financières ou des caciques qui en ont fait leur fonds de commerce.
L’enjeu n’est autre que les enfants du peuple : qui ont droit à des vacances, qui ont droit à des festivals dont ils seraient partie prenante, qui ont droit à une vie décente dans les quartiers, qui ont droit à la parole…
Alors, ne nous trompons pas de combat et battons-nous pour plus de justice sociale, plus de respect, plus de dignité. L’exemple ne nous vient-il pas de Sa Majesté le Roi, lui-même ?

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