Chroniques

Post-scriptum : Pré-campagne…

L’échéance électorale des législatives est à la fois lointaine et proche et déjà les esprits s’échauffent ; or une année c’est long et il faut du souffle pour «tenir la distance»… Sondages par ici, intox par là «plans sur la comète», acteurs de la «société civile» qui entrent en piste… bref tous les ingrédients d’une sauce bien pimentée sont déjà en ébullition.
Une chose est sûre : pour réussir des élections, il faut des partis politiques qui remplissent leur rôle, il faut des citoyen (ne) s qui se sentent suffisamment concernés et impliqués pour avoir envie d’y participer, au moins par leur bulletin de vote, quant à la société civile, elle est dans sa fonction lorsqu’elle est dans une stratégie de sensibilisation et de conscientisation de la population, par contre elle ne le serait plus si elle prétendait se substituer aux politiques…
A un an de l’échéance on en est déjà à prévoir (pour le déplorer ou pour l’espérer) la victoire du PJD et l’on assiste à une véritable danse du paon autour de ce parti pour «prendre ses marques» au cas où : vraiment pathétique !
J’ai personnellement un avis qui ne vaut que pour ce qu’il est, c’est-à-dire l’avis d’un militant du mouvement associatif de terrain (et non pas de la société civile): il faut –je pense- cesser de parier sur l’attraction, l’attrait qu’exercerait le PJD sur la population, voire la jeunesse.
Ceci est très surfait, je ne pense pas que l’on puisse parler d’engouement ou «d’adhésion» pour les thèses qu’il défend : si bien sûr il existe un pourcentage d’électeurs acquis à ce parti il me semble que pour la majorité, il s’agit plutôt d’une solution «par défaut» voire par dépit… Si un réel choix leur est proposé, un programme dans lequel ils se reconnaissent leur est présenté, si crédibilité se marrie à honnêteté et sincérité pour rétablir la confiance, alors il sera permis d’espérer que c’est ce choix de société à la fois démocrate, moderne et ouvert qui prendra le pas. C’est le rôle des partis politiques «modernistes» que de s’employer à construire ce programme, qui puisse séduire et offrir une alternative.
Quant au mouvement associatif de terrain – notamment celui qui agit avec et pour la jeunesse- il lui revient de s’attacher à donner consistance aux concepts de citoyenneté, de civisme- et pas seulement par une campagne publicitaire qui fleurira le temps d’une campagne -mais par un travail de fond qui passe par l’incitation à l’inscription sur les listes électorales pour parvenir au «bulletin dans l’urne», et cela est un travail de tous les jours, argumenté et concret et qui d’ailleurs a commencé et ne s’arrêtera pas dès l’élection de 2007 passée…
« Un jeune=une voix» c’est un apprentissage de longue haleine, pas un slogan de circonstance.

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