Chroniques

Post-scriptum : Quand ça bouge…

© D.R

Si pendant une (trop) longue période nous avons eu l’impression d’un «temps suspendu» où les seules voix, qui se faisaient entendre, étaient celles de certaines forces  «rétrogrades», il semble qu’enfin les sons de la concorde, de la modernité bien comprise, du mouvement… émergent. Il ne s’agit pas d’opposer des «clans» entre eux mais bel et bien de clarifier les choses et surtout – surtout – de proposer un choix. Prendre position pour, et dans, un projet de société et offrir des espaces à ceux qui s’y reconnaissent et veulent s’investir !
Il y a cet «Appel pour la défense des libertés individuelles» particulièrement bienvenu qui a, entre autres, l’immense mérite d’impulser un débat et de poser ouvertement la question du Maroc dans lequel nous voulons vivre, en l’occurrence ici celui de l’ouverture,  de la tolérance, des libertés, du respect… le tout bien sûr dans le cadre de nos valeurs.
Ne tombons pas dans le piège de la désinformation, il n’est pas question ici de prôner quoi que ce soit d’autre que, justement, ce choix d’une société respectant chacun de ceux qui la composent, ceux-ci quant à eux se plaçant au cœur de cette société. Cet «Appel» offre ainsi une autre voix que celle de la stigmatisation, de l’anathème, de la violence et de la discorde, l’appel du «mieux-vivre  ensemble» ! Sans que l’un n’ait de rapport avec l’autre, sinon la simultanéité dans le temps, arrive également cette annonce d’un Rassemblement pour tous les démocrates. Or, réflexe bien marocain s’il en est, avant même que ce Rassemblement n’ait fait ses premiers pas, ne voilà-t-il pas qu’il est l’objet d’attaques, de critiques a priori et de craintes excessives. Pourquoi ne pas – pour une fois – donner du temps au temps, et laisser à ce rassemblement le droit (et le devoir) de faire ses preuves.
A quoi assiste-t-on au contraire, à la suspicion, au rappel à un passé révolu, aux propos tendancieux vis-à-vis des signataires. Il serait plus que temps pour nous de procéder à une  (r)évolution de nos mentalités : essayons les mots «confiance», «engagement», «espoir», «bonne foi», «volonté» et peut-être qu’enfin notre paysage politique évoluera.
Car c’est bien de ça qu’il s’agit «bouger» !
Chacun s’accorde pour déplorer l’état de nos partis politiques, nous avons pu mesurer  l’ampleur du déficit lors des dernières élections et il est évident que «l’offre» politique n’a pas séduit les Marocains (es) ; alors saisissons cette opportunité qui vise à élargir le choix, à proposer quelque chose d’innovant, à faire bouger les lignes politiques.
Nous ne cessons de dénoncer le statuquo et lorsqu’enfin quelqu’un décide de donner un coup de pied dans la fourmilière de notre immobilisme, nous crions «au loup»… Ce n’est pas le moindre de nos paradoxes ! Alors  puisque «ça bouge», bougeons aussi sous peine -encore une fois- de rester sur le quai  à regarder passer le train de l’avenir.

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