Chroniques

Post-scriptum : Quand les jeunes des quartiers interpellent le sida…

Le sida tue… et tout le monde le sait !
Malheureusement très nombreux sont nos jeunes de milieu modeste et issus des quartiers défavorisés qui n’ont de cette maladie qu’une vision très lointaine et -faute d’informations sérieuses- se croient à l’abri du fléau, alors qu’ils en sont les victimes potentielles.
Même si de gros progrès ont eu lieu en matière de sensibilisation, grâce à l’ALCS et quelques médias précurseurs il n’en demeure pas moins que certains lieux : quartiers défavorisés, bidonvilles… demeurent encore hermétiques et que -malheureusement- les jeunes (voire les moins jeunes) qui y vivent se retrouvent exposés non seulement aux maladies sexuellement transmissibles mais bien sûr au VIH. Alors sans tapage, en préservant la pudeur et nos spécificités, n’y a-t-il aucun moyen de sensibiliser et ainsi de préserver la vie de nos jeunes ?
Bien sûr, il y aura toujours les éternels cris de personnages «hors du temps» et en marge de la société d’aujourd’hui sourds qu’ils sont ! Informer, éduquer, sensibiliser est au contraire notre premier devoir. C’est dans ce contexte que le réseau Maillage aorganisé ce samedi -en partenariat avec l’ALCS- une première session d’information destinée à 100 jeunes cadres associatifs, avec pour objectif le début d’un circuit d’information dans les quartiers eux-mêmes, tels Derb Soltane, Aïn Harrouda, Aïn Sebaâ, Sidi Othman, Hay Mohammadi, Sidi Bernoussi…
Outre un exposé padagogique et sans tabous des militants de l’ALCS, les jeunes responsables associatifs des quartiers étaient invités à participer à «un jeu de rôle» les mettant dans différentes situations d’être confrontés au VIH.
Beaucoup d’interrogation, de curiosité mais aussi de pertinence et d’émotion dans ce débat.
Sont ainsi apparues clairement les lacunes de notre responsabilité envers ces jeunes souvent désemparés et démunis face au mal.
Pourquoi dévoile-t-on la réalité ? Ces jeunes ont une vie affective, une vie sexuelle, des désirs… Bref, une vie de jeunes, que nous devons accompagner avec le maximum de sérieux et de responsabilité car telle est notre responsabilité d’adultes et parce qu’ils sont nos jeunes frères, nos jeunes soeurs, nos enfants… et qu’ils ont besoin de nous. Le succès du débat mais aussi l’ampleur de la demande et des attentes se sest révélés tel qu’un certain nombre d’autres sujets souhaités nécessaire à être abordés, par ces jeunes, ont été listés: le tabagisme, la drogue, la malnutrition etc.
Autant de quartiers qu’il s’agit de traiter dans les quartiers, les bidonvilles où ce genre d’infotmations pénètrent peu mais où vit pourtant la majorité de la population. Le mouvement associatif, qui y oeuvre, aidé des spécialistes, chercheurs, en a le devoir, mais, c’est aussi le rôle des télévisions que d’aider à l’information, la sensibilisation, accessibles qu’elles sont à la masse des foyers. Les jeunes sont demandeurs, il est irresponsable de les laisser sans réponses ou de pratiquer la politique de l’autruche, ou pire celle de l’amalgame honteux prônée par un journal tel que «Attajdid».

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