Chroniques

Post-scriptum : Requins blancs…

© D.R

Requins blancs, vaches folles… dans leur grand sens de l’humour, de la dérision, voire de l’auto-dérision, tels sont quelques uns des noms que les Marocains ont donné aux «grands taxis», sans négliger au passage les chauffeurs de «petits taxis». Il faut reconnaître que rarement surnoms ont été autant mérités: feux rouges allégrement grillés, stops non respectés : queues de poisson incessantes, prises ou dépôts de passagers faites en dépit du bon sens, et bien sûr sans que jamais les clignotants ne le signalent… tels sont quelques-uns des maux que nous font endurer les chauffeurs de taxis (et parfois de bus) à longueur de journées. Et surtout ne vous avisez pas de leur faire la moindre réflexion, car alors s’abbattra sur vous une pluie d’insultes n’épargnant ni votre mère, ni votre religion, ni vos moeurs… gestes à l’appui! Cela est devenu franchement insupportable. Certes, il ne faut pas généraliser les bons conducteurs de taxis existent mais noyés dans une masse de chauffards; ce qui par ailleurs ne nous exonère pas de nos propres responsabilités; j’entends souvent accuser les Marocains de l’étranger de très mal conduire durant leur mois passé au pays, mais nous c’est toute l’année que nous conduisons mal: ancun respect du code de la route, mépris de la vie d’autrui, sens civique en perdition… il nous faut bien faire, nous aussi, notre auto-critique.
Ce n’est d’ailleurs que l’un des aspects de notre perte de civisme : qui d’entre vous alors qu’il faisait la file pour payer un journal, ou un paquet de cigarettes ou une baguette de pain -n’a jamais vu un bras surgir de nulle part, plonger devant vous pour vous court-circuiter en beauté…
Toute une éducation… à refaire.
Pour en revenir à mon propos initial relatif aux taxis, je me permettrais bien une suggestion mais je crains que si on l’appliquait, nous ne trouvions plus guère de taxis dans nos rues. Il s’agirait d’instituer un «permis à points». Que Dieu nous en garde, me répondez-vous tous en choeur, alors sérieusement sans doute l’un des remèdes réside-t-il dans la mise en place d’un service de transport en commun performant -face alors à une vraie concurrence peut-être nos «chauffards de taxis» se sentiront-ils obligés d’être plus respectueux de leurs passagers et des autres conducteurs qui tentent tant bien que mal de les éviter. Sur un ton plus dramatique je terminerai en disant que nos routes sont de véritables hécatombes et que nous avons tous une responsabilité en la matière, alors de grâce faisons preuve de civisme, en commençant par le respect du code de la route.

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