Chroniques

Post-scriptum : Tremplin !

© D.R

Les anciens abattoirs de Casablanca devenus une véritable «fabrique culturelle» serviront de décor à cette initiative précurseur au Maroc, qui a d’ailleurs fait des émules, de «Génération Mawâzine» à «Mohammedi’Art» en passant par «Studio 2M»…Les 19, 20 et 21 mars résonneront donc des sons de ces musiques urbaines, les « sons de la rue » en quelque sorte. Notre jeunesse –à l’image de toutes les jeunesses- est avide de «courants» nouveaux, elle est assoiffée de découverte et de plus en plus «l’offre», au Maroc, correspond à ses envies: L’Boul’vard, Hit Radio, Dabathéatr’ Citoyen, écoles de cirque, cinéma… sont aujourd’hui les acteurs reconnus et incontournables des cultures urbaines.
La presse en est devenue un relais et un partenaire indispensable, un milieu reste réfractaire –en plus bien sûr d’un courant politique opposé à tout ce qui est catalogué «moderniste»- ce milieu est paradoxalement celui dont la noble mission est l’encadrement de la jeunesse, je veux parler de certains directeurs ou responsables de maisons de jeunes, ou lieux destinés à la culture.
Je voudrais ici vous citer un exemple très précis et très récent: il s’agit d’une association de jeunes breakdancers, talentueux et volontaires, ayant décidé de créer un groupe de danseurs et préparant un spectacle qu’ils entendent ensuite proposer à des manifestations culturelles. Ils se sont pour cela –logiquement- adressé au directeur de la maison de jeunes de leur quartier ! Bien mal leur en a pris, puisqu’il se sont entendus répondre par celui-ci, que leur art n’en était pas un, que c’était tout juste bon pour des «chamkars» et qu’ils feraient bien mieux «d’aller vendre des sandwichs» ! Bien sûr, vous pouvez penser que cela est anecdotique et ne porte guère à conséquence… et bien détrompez-vous, car si vous aviez pu mesurer l’écœurement, l’humiliation, l’incompréhension de ces jeunes et voir la rapidité avec laquelle ces sentiments se sont transformés en rancœur, vous auriez compris le mal -profond- causé par le comportement de tels (ir) responsbales. Le mot «hogra» n’a cessé de revenir dans la bouche de ces jeunes danseurs.. et si vous multipliez par le nombre de villes, les attitudes méprisantes envers nos jeunes alors vous prendrez la mesure et l’ampleur du mal. Comment, alors que SM le Roi multiplie les gestes envers les jeunes acteurs culturels, artistiques, associatifs… de notre pays –tel ce chèque personnel remis aux fondateurs du Boul’vard – certains peuvent-ils se permettre de tels gestes de rejet ? Il faut que cela cesse et si ces adultes en charge de la jeunesse, ne sont pas capables de le comprendre envoyons les –eux- vendre des sandwichs !

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