Chroniques

Post-scriptum : Watanouna !

Ça sonne comme un cri de ralliement, ça résonne au plus profond de nous-mêmes car c’est de notre Patrie qu’il s’agit, c’est aussi et surtout fédérateur, populaire et spontané. «Watanouna», c’est le nom du Collectif qui s’est créé le 20 janvier et qui regroupe des femmes de coeur de différents horizons : arts, presse, monde associatif… et à la tête duquel préside Naïma Lemcherki, dont la fibre patriotique n’a d’égal que le talent. De rencontres en rencontres est né ce Collectif qui a choisi de défendre une cause chère au coeur de tout(e) Marocain(e), celle de nos compatriotes séquestrés à Tindouf.
A l’occasion du 8 mars prochain –Journée internationale de la femme – «Watanouna» organisera une «Marche nationale» le dimanche 6 mars à Rabat, sous un mot d’ordre unique «Tous pour la libération de nos compatriotes séquestrés à Tindouf ». Cette cause n’est, certes, jamais tombée dans l’oubli, mais de plus en plus d’informations filtrent et nous montrent l’horreur que vivent ces familles, notamment ces mères dont les enfants sont enlevés et déportés à Cuba. La génération précédente a eu le courage et l’honneur de participer à la Marche Verte, les jeunes d’aujourd’hui sont souvent bercés des informations concernant la cause palestinienne ou encore irakienne, mais avouons que la cause de nos compatriotes séquestrés depuis 25 ans à Tindouf leur demeure «diffuse». En prenant l’initiative de cette Marche, le Collectif «Watanouna» donne aux nouvelles générations l’occasion de «vivre une cause».
Cause juste et qui concerne chacun(e) d’entre nous. Comme le disent ces femmes qui ont commencé à sillonner les villes pour populariser «Watanouna», cette initiative doit être celle de toute la population. Modestes, elles ne recherchent ni gloire ni honneur : elles croient en une cause et s’y consacrent tout entières ; pourtant, «Watanouna» doit rester ce qu’elles en font de lui : un mouvement spontané, qui vient du coeur et, surtout, populaire. Le 6 mars, ce seront des femmes, des hommes, des jeunes venus du Maroc profond qui marcheront. Et associations, intellectuels, partis, syndicats, société civiles… seront derrière eux, à leurs côtés, pour crier aux instances internationales la honte et le déni fait aux droits de l’Homme par ces camps. Dès maintenant, «Watanouna» lance un «appel à signatures», partout déjà des femmes, des jeunes, des militants associatifs se mobilisent : rejoignez-les pour faire du 6 mars une “ Marche “ pour la dignité et la justice. Aux côtés de «Watanouna», soyons déjà tous prêts à oeuvrer pour la libération des Marocains séquestrés à Tindouf.

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