Chroniques

Tracer sa route en marchant…

© D.R

J’ai eu envie de «poser un peu les valises» pour faire le point sur ce que vit notre jeunesse, ce qui la traverse en ce moment particulièrement, de quoi sont faits ses espoirs, ses attentes, ses colères…Le moins que l’on puisse dire est que bien malin celui qui pourrait parler d’UNE jeunesse, elles sont multiples nos jeunesses mais liées par de nombreux dénominateurs communs. Bien «vains» seraient ceux qui prétendraient représenter LA jeunesse, on a bien vu à quel point les «20 Févriéristes» ont échoué dans leurs tentatives de vouloir se présenter comme «sawt chabab», ce statut leur a aussitôt été confisqué par l’immense majorité des jeunes.
Le tissu associatif, quant à lui, est en strates, les «grandes ONG» à caractère caritatif et/ou social largement sponsorisées, les associations «spécifiques», les «chabibas» ou autres structures affiliées à des partis mais de fait pas de grands mouvements représentant un large éventail de la jeunesse …plutôt de «petites» associations locales, le plus souvent basées dans les quartiers et reposant toutes entières sur les épaules de quelques jeunes «engagés» charismatiques.
Cela peut constituer ce que l’on appelle une société civile mais est loin d’être le mouvement associatif de terrain, agissant, coordonné et puissant dont nous aurions besoin. Ainsi puisque négligés par les organisations politiques –même si les choses bougent – nos jeunes se retrouvent le plus souvent livrés à eux-mêmes et en proie aux vents qui soufflent le plus bruyamment.
Pour autant, des choses doivent et peuvent être faites, bien sûr au niveau de l’emploi et du système scolaire et éducatif mais aussi par le biais d’une politique de la ville et d’une politique culturelle ambitieuses et dotées de moyens.
Notre jeunesse est «en attente» car malheureusement, sans généraliser bien sûr, force est de constater que notre école ne l’a pas aidée à acquérir l’esprit d’initiative, cette rage de vaincre qui bien souvent lui fait défaut.
C’est dire l’ampleur de la tâche et l’urgence d’agir ! De téméraires, courageux et volontaires jeunes engagé(e)s se sont attelés à cette mission comme autant de Don Quichotte mais c’est d’une politique au statut prioritaire et «trans-ministériel»  qu’il est besoin. Outre de reconnaissance, de dignité, de respect, notre jeunesse se cherche des raisons d’y croire, des raisons d’espérer, elle a besoin de constater concrètement qu’elle est prise en compte et que des perspectives s’offrent à elle.
Elle a aussi besoin que les générations qui la précèdent «donnent l’exemple», elle a besoin de signaux forts, elle a su faire le tri entre les slogans réalistes, les revendications légitimes, les actions sincères et les manipulations déguisées, les mots d’ordre aventureux, les protestations stériles de ceux qui voulaient dupliquer d’hypothétiques et hasardeuses aventures.
Il est juste et il est temps de lui prouver que c’est en avançant que l’on trace LA route et SA route.
Elle est prête, elle est disponible, elle a les atouts, le talent et les capacités, à nous de lui permettre de les mettre en pratique. Traçons NOTRE route en marchant !

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