Chroniques

Transmission : Les jeunes changent la vie

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Akreuch : les jeunes de l’association «Chabab Akreuch» sont heureux, leur partenariat avec la wilaya de Rabat-Salé porte ses fruit : après le rétablissement de la ligne de bus, leur douar est aujourd’hui en voie d’électrification et l’école – insalubre et dont une classe avait été lourdement endommagée lors de l’éboulement d’un rocher, va être rénové. Enfin cette semaine, le wali a donné ses instructions pour que l’association bénéficie d’un local. Si d’ores et déjà, politiciens et récupérateurs en tout genre se précipitent à Akreuch, il faut affirmer haut et fort que ces acquis sont dus à la volonté et l’opiniâtreté des jeunes de «Chabab Akreuch» et au soutien constant de Si Hassan Amrani et de son équipe, et seulement à eux! Témara : les jeunes des associations «Tamesna» et «Les amis de la côte» ont réussi un petit miracle la semaine dernière : organiser sur un terrain remis en état par la préfecture de Témara-Skhirat, tout un après-midi sportif, mis sur pieds par les jeunes des quartiers et des bidonvilles, auquel participaient le gouverneur, Naïma Lemcharqui, Rachid El Ouali, Idriss Khellafi et Redouane Allali… Un vrai événement dans cette petite ville aux si nombreux quartiers défavorisés.
Cité des Cheminots -quartier des Roches Noires- à Casablanca, outre avoir réussi à faire vivre un terrain de sport de proximité, 7 jours sur 7, avoir su transformer un wagon désaffecté en cyber-club qui ne désemplit pas, les jeunes de l’association «Action Jeunesse» ont fait de leur quartier un véritable exemple, le jour de l’Aïd, puisque le soir-même les déchets avaient été ramassés et les sacs poubelles collectés. Des exemples comme celui-ci, je pourrais en citer des dizaines de Derb Soltane à Sidi Moumen en passant par Aïn Chock et de Yacoub El Mansour à Hay Salam en passant par Takkadoum… Des centaines de jeunes se mobilisent, évoluent, apprennent, agissent, argumentent, se battent au quotidien.
Ils changent la vie !
La leur, celle de leurs quartiers, d’autres jeunes : plus de 3000 jeunes des quartiers populaires participent ainsi à la mobilisation autour de leur réseau. Et pourquoi ne pas le dire -contrairement à ce que peuvent penser certains- ces jeunes réussissent des miracles avec très peu de moyens. Le partenariat avec les walis et les gouverneurs de bonne volonté, ouvre les portes et apporte le soutien nécessaire ; le travail de ce jeunes par les jeunes, pour les jeunes étant aidé avec coeur par 4 ou 5 jeunes mécènes, qui n’activent pas de subventions mais procurent mobilier pour les locaux associatifs dans les quartiers, moyens de transports pour les déplacements, tenues de sport pour les activités et banderoles pour les initiatives.
Bref au sein du réseau Maillage, c’est une forme de militantisme particulière qui s’opère, grâce justement au travail «en réseaux». A Maillage il n’y a pas d’argent à se partager, mais un coeur «gros comme ça» qui bat à un même rythme, celui de l’amour du Maroc, de la confiance en notre Roi, celui des émotions et des énergies à partager et celui d’une amitié et d’une solidarité plus fortes que tout. Au sein de notre réseau il y a surtout à travailler, travailler, travailler… Pas de leçons à donner certes mais en tout cas un exemple qui s’étend. PS : Pour reprendre ma chronique de la semaine dernière, un grand bravo et un grand merci à Zaki et tous nos Lions de l’Atlas. Vive notre jeunesse !
Permettez-moi un mot très personnel : un bravo tout particulier à Youssef Hadji et tous les jeunes Beurs de cette équipe. Quelle leçon de fair-play et de choix courageux !

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