Chroniques

Transmission : Pour ne pas bronzer idiots !

© D.R

Cette expression, rigolote au premier abord, a cependant beaucoup plus de sens qu’il n’y paraît. En ce début d’été caniculaire, la population des quartiers populaires -en particulier- souffre de chaleur mais aussi de toutes sortes de maux tous plus insupportables les uns que les autres : moustiques, odeurs nauséabondes, pollutions etc.
Celui d’entre vous qui n’a pas vu ce qu’endurent les nôtres à Akreuch par exemple à Aïn Khalouia ou encore au coeur du bidonvilles de Rahma… ne peut se l’imaginer.
Puisque mon créneau de «compétence» est celui de la jeunesse, autorisez moi à me limiter à cet appel de notre société. La plupart du temps, l’été est pour nos jeunes synonyme d’ennui, de rêves tourmentés devant les jeunes Beurs venus «s’éclater au pays», et de journées qui se ressemblent. Encore faut-il nuancer !
Dans les villes côtières, les jeunes ont au moins les plages pour «s’évader». Mais allez voir à Béni-Mellal, à Meknès, dans le Maroc profond où les tarifs des rares piscines sont largement dissuasifs.
Alors comment ne pas «bronzer idiots» (quand il est possible de bronzer d’ailleurs…) ? C’est ce que les associations de jeunes essaient de faire en multipliant -par exemple- les camps de vacances de jour, les sorties, les tournois sportifs, à l’image du «Réseau Maillage» qui lance l’opération «Hors les murs» visant à permettre à la jeunesse de sortir de son environnement quotidien par le sport, la culture, la formation professionnelle, les activités de plein air.
C’est aussi l’initiative heureuse du secrétaire d’Etat à la Jeunesse «Vacances pour tous», c’est encore l’esprit novateur du wali de Casablanca et des gouverneurs qui lancent l’opération «Camp de vacances pour familles démunies» à Tamaris ; c’est enfin l’insertion professionnelle des jeunes des quartiers populaires, véritables cheval de bataille du wali de Rabat, qui débute cette semaine…
Or cela doit être une politique étendue à l’ensemble de la jeunesse du Royaume pour ne pas concerner que l’axe Casa-Rabat.
La jeunesse du Maroc profond a les mêmes attentes et les mêmes espoirs : les associations se démènent pour y apporter des réponses mais avec peu de moyens et -malheureusement- avec peu d’interlocuteurs localement.

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