Chroniques

Un vendredi par moi

Qui gouverne le Maroc ? La réponse tombe sous le sens mais ne vous fiez pas aux apparences : Il y en a encore qui feignent de ne pas le savoir et s’en servent pour meubler une chronique. C’est dur de tenir quotidiennement un sujet et de trouver chaque jour que fait Dieu une façon de l’exprimer. Même si au détour d’une phrase ou d’une autre, on croise une impertinence, la question – qui gouverne le Maroc ? – conserve toute son ingénuité. Que nous dit-on pour la justifier? Le Roi est à l’étranger, le Premier ministre était au Vietnam, le  président de la Chambre des représentants était en Allemagne et le poste de son homologue, quatrième dans l’ordre protocolaire de l’Etat, à la tête de la Chambre des conseillers, est pour un temps vacant. Et après ? A l’heure de la société de l’information, la question de la présence physique des responsables n’a qu’une importance relative. S’il y a une signification à l’absence des responsables, c’est que le Maroc est un pays d’institutions stables. Ne se refusent, en effet, à quitter momentanément leurs pays que les chefs d’Etat qui ne sont pas sûrs de leurs faits. Sachant déjà que le pouvoir ne réside pas dans l’ordre protocolaire, il faut préciser que celui-ci du Maroc commence dans les cérémonies officielles par les personnes debout à droite du Roi avant d’arriver au Premier ministre. Il suffirait de lire l’article 20  de la Constitution pour s’en rendre compte.

Réforme de la moudawana. Ce serait déjà le désenchantement. Dommage parce qu’il est  dans ce cas précis, synonyme de satisfaction pour les conservateurs de tout crin. Cinq ans déjà et rien n’aurait changé dans nos mœurs. Regrettable mais relativisons. Cinq ans, c’est juste zéro virgule cinq pour cent de mille cinq cents ans de pratiques patriarcales. Il y a deux façons de changer la nature des choses dans un pays, par le haut ou par le bas. Mais le résultat n’est réellement patent et acquis que lorsque les deux convergent. La refondation du Code de la famille assumée par le Roi a constitué  une réforme à contre-courant, un acte volontariste dans une société qui ne lui était pas très favorable dans sa majorité. Entre attitudes naturellement conservatrices et militantes ardentes du hijab, qui cherchent, par une position paradoxale  et contre nature, à tétaniser chez les femmes le réflexe féministe, il y a urgence pour les modernistes de prendre leur  mal en patience.

Ni déluge ni Arche de Noé. L’humanité mourra de sa plus belle mort, une extinction à petit feu. Des études des plus sérieuses montrent que la pollution du monde par mille et une substances chimiques, n’a pas seulement provoqué un trou de la couche d’ozone, mais a produit une crise dans le Wall Street des hommes, ses bourses : une baisse de moins cinquante pour cent de spermatozoïdes induisant une chute notable de sa fertilité. Moins de naissances égale plus de vieillesse, ce qui équivaut à une disparition certaine de l’homo sapiens. Il finira ainsi par là où il a proliféré au détriment des autres espèces. Quelle belle revanche pour la nature qui si vous la chassez, revient au galop.

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