Culture

49ème édition du cycle de conférences de la Fondation Attijariwafa bank : Valeurs éthiques et vivre-ensemble au centre des échanges

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Mohammed Chouika a mis en avant la nécessité, pour les sociétés arabes, de repenser leurs valeurs face aux mutations liées à la mondialisation et à la technologie.

A l’ère d’une société de plus en plus individualisée, les valeurs éthiques et morales se dissipent. D’où la question légitime de savoir «Quelles valeurs éthiques et morales pour un Maroc en mutation?». Telle a été donc la principale thématique discutée lors de la 49ème édition du cycle de conférences «Echanger pour mieux comprendre» organisée par la Fondation Attijariwafa bank le 16 mai 2019 à Casablanca, dont la présentation a été faite par le journaliste et écrivain Abdelhak Najib.

À l’occasion du mois sacré, cette 49ème édition a notamment évoqué la problématique du vivre-ensemble et des valeurs essentielles qui régissent notre société.

«L’un des défis majeurs qui se posera à nous lors des prochaines années est de concilier les exigences de la modernité et le respect de nos valeurs morales et éthiques. Pour préserver cette harmonie, deux questions essentielles s’imposent à nous : Quels sont les fondements du vivre-ensemble dans notre société ? Sur quelles valeurs morales et éthiques voulons-nous bâtir le Maroc de demain et cimenter notre tissu social ?», souligne Mouna Kably, responsable du Pôle Édition & Débats de la Fondation Attijariwafa bank prononçant le mot de bienvenue de Mohamed El Kettani, président-directeur général du Groupe Attijariwafa bank. Pour débattre de ce sujet, la Fondation a fait appel à Faouzi Skali, anthropologue et écrivain, Mamoun Lahbabi, écrivain, et Mohamed Chouika, professeur de philosophie et écrivain. Dans ce sens, Faouzi Skali a mis l’accent sur l’impact des mutations technologiques sur notre société qui incitent à repenser notre éthique.

Pour ce qui est des valeurs qui contribueraient à améliorer le vivre-ensemble, il a relevé l’importance de la connaissance de soi, la quête de la sagesse et de la spiritualité pour contrer cette nouvelle forme d’esclavagisme qui émerge des sociétés modernes et freiner l’exacerbation de l’égo et du matérialisme. Pour sa part Mamoun Lahbabi s’est arrêté sur la vanité qui bouscule les règles du vivre-ensemble, et sur l’urgence de nous accepter les uns les autres pour construire les liens au-delà de nos différences. «Vivre ensemble est une chance. Vivons-nous pour condamner l’autre ? À chaque jour suffit sa peine, faut-il y ajouter la haine ? Le genre humain est une chorale où chacun chante ses propres notes. Nous sommes nés pour vivre ensemble. Vous et moi sommes la condition l’un de l’autre, nous existons dans la réciprocité», explique-t-il. De son côté, Mohammed Chouika a mis en avant la nécessité, pour les sociétés arabes, de repenser leurs valeurs face aux mutations liées à la mondialisation et à la technologie. Pour lui, «l’école est en échec parce que la famille est en crise. Il nous faut donc donner naissance à une société basée sur de nouvelles valeurs et capable de s’adapter aux mutations mondiales. Pour cela, nous devons comprendre ces jeunes qui s’inspirent de leurs pairs partout dans le monde, et sont en rupture avec les modes de vie traditionnels imposés par les familles nucléaires».

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