Culture

A bâtons rompus : Malak : une chanteuse qui veut aller loin

© D.R

ALM : Après vous être installée en Egypte cela fait maintenant deux ans, vous revenez au Maroc pour un projet musical. De quoi s’agit-il au juste ?
Malak : En réalité, je n’ai jamais quitté mon pays. Lorsque je me suis rendue au Caire en 2003 je n’ai jamais pensé oublier mon pays. Je reviens de façon très régulière au Maroc puisque j’y possède encore toute ma famille. Mais je n’avais encore rien réalisé dans le domaine artistique. Mais j’avais toujours l’idée de travailler avec un compositeur marocain.
Mon rêve a fini par se réaliser. Je viens de finaliser l’enregistrement de mon album intitulé : « Achiqua ou bâtarif» qui peut être traduit en français : «amoureuse et je l’avoue ». Les paroles et la composition sont de l’artiste Nouâmane Lahlou. Ce dernier s’était rendu en Egypte. Et c’est en Egypte que nous avons débuté l’arrangement musical de ce nouvel album. Mais la suite s’est déroulé à Casablanca.

D’où vous est venue l’idée de produire un album marocain, après avoir débuté votre carrière en Egypte ?
Vous savez, je n’ai jamais coupé les ponts avec le Maroc et ses habitants. Je possède plusieurs amis dans le secteur de la chanson au Maroc. Ce sont eux qui m’ont conseillée de réaliser un travail ici, chez moi. Ce conseil m’a paru très judicieux. C’est ainsi que j’ai suivi à la lettre les recommandations de mes amis compositeurs. Je fais allusion ici, particulièrement à Nouamane Lahlou. Il m’a proposé de venir au Maroc pour réaliser le vidéo-clip du titre de l’album. C’est ainsi que j’ai pris tout mon temps au Maroc et que je me suis consacrée à fond à cet album : « Aachiqua ou bâtarif ». Nous avons tourné le clip il y a de cela près d’un mois. On vient à peine de terminer le produit qui sera diffusé prochainement sur la première chaîne de télévision nationale. Maintenant, j’en ai encore pour un mois pour terminer tout l’album avant de retourner de nouveau en Egypte.

Comment s’est déroulée votre expérience au pays des pharaons ? 
C’était une très belle expérience. C’était dur, je ne le nie pas. Mais c’est tout à fait normal de faire face à des barrières. Il faut être réaliste. Lirsqu’on se rend dans un pays étranger, il ne faut pas croire à l’eldorado. Seulement, je trouve que c’est toujours bénéfique de rencontrer de nouvelles gens et de se frayer une place dans la scène artistique égyptienne.
Lorsque je me suis rendue en Egypte en 2003, c’était dans le but de mener une carrière cinématographique. Mais le sort en a décidé autrement. Le compositeur Hani Mhana m’a découverte et m’a proposé de prendre la voix de la musique.
Il avait jugé que cela allait être bénéfique pour moi. C’est ainsi que j’ai laissé de côté mes projets cinématographiques pour me consacrer à la musique. Je suis connue en Egypte en tant que chanteuse.

Mais pourquoi avez-vous abandonné vos projets cinématographiques ?
Je ne les ai pas abandonnés, J’ai juste mis de côté mes ambitions et mon désir de jouer dans des productions égyptiennes. En fait, ce qui est arrivé, est très simple. Etant donné que je n’ai pas pu m’épanouir dans le domaine cinématographique au Maroc, j’ai cru bon prendre la route pour l’Egypte. Ceci tout en sachant que ce secteur est en pleine croissance. C’est le Hollywood du monde arabe.

Mais alors qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi votre choix s’est porté sur la musique ?
Ce n’était pas du tout facile au départ de m’imposer dans le secteur du 7ème art en Egypte. Je croyais que toutes les portes m’allaient être ouvertes une fois sur place. Mais il ne faut pas se faire trop d’illusion. Je venais d’arriver et je ne connaissais personne. Les réalisateurs n’allaient pas prendre l’initiative, voire le risque d’engager une nouvelle, et dont ils ne connaissent pas les compétences.
Mais avec un peu de patience du temps, on finit par obtenir ce qu’on désire. J’ai persévéré dans le domaine musical, comme je vous l’ai dit avec Hani Mahana entre autres et je me suis fait connaître. C’est à ce moment seulement que j’ai commencé à avoir des offres cinématographiques. Aujourdhui, j’ai quatre propositions. Il s’agit de jouer dans le film» Cairo Blanca » de Atef Abd Daim, « Ala El Khalil», « Banat Stad » de Amr Riti ainsi que Akhi El Fayçal.
Mais, je dois achever d’abord mon album, avant de me lancer dans ces projets de films. 
Quels sont vos futurs projets au Maroc ?

Mon rêve le plus fou, c’est d’avoir une proposition de jouer dans un film marocain. En fait, j’aimerais adapter mon roman «Ouasila» au cinéma. Je suis en train de chercher une société de production qui aimerait bien s’occuper du financement de ce film. Mais, je suis consciente du fait que je dois y aller tout doucement. Mon agenda professionnel est déjà assez chargé pour l’instant. Je ne veux pas l’alourdir davantage.

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