Culture

A la une : Rajaa Belemlih : un exemple de réussite pour les émigrés

© D.R

ALM : Vous faites partie des artistes marocains qui ont choisi de faire une carrière en dehors de leurs pays. Comment avez-vous pris cette décision ?
Rajaa Belemlih : En fait, ce n’est pas si simple que ça. Pour reprendre l’histoire dès son commencement, j’ai été révélée par l’émission Mawahib alors que j’avais 15 ans à peine. J’avais chanté : « Ifrah Ya Qualbi». Par la suite j’ai été primée au festival Adouah El Madina qui a été organisé par le ministère de la Communication aux Emirats Arabes Unis. Nous avions chanté des chansons émiraties dont les paroles appartenaient au défunt Cheikh Zeid. C’est ainsi que nous avons été découverts par des artistes et des compositeurs émiratis.Quelle a été la véritable phase qui vous a propulsé au devant de la scène internationale ?
 C’est le festival Adouah El Madina qui m’a ouvert plusieurs portes. C’est ainsi que je me suis rendue en Egypte, où j’ai enregistré plusieurs chansons dont Marhaban, Aina Sahrana et Zanalik du poète Mahmoud Darwich. Mais mon premier travail qui a été diffusé et qui m’a encore plus révélée au monde arabe c’est l’album: « Sabri Alik Tal » que j’ai réalisé lorsque j’étais encore étudiante à l’université Mohammed V de Rabat.

Mais pour quelle raison n’avez-vous pas pensé revenir poursuivre votre carrière au Maroc ?
Le Maroc est mon pays, je ne l’oublierais jamais. J’ai essayé maintes fois de faire des efforts pour pouvoir faire carrière au Maroc. Mais c’était difficile, pour ne pas dire que c’était un véritable combat. Vous savez le problème au Maroc c’est le manque de production. On possède plusieurs talents très prometteurs, mais qui se trouvent devant l’inevitable obstacle de la production. C’est ce qui nous manque au Maroc. Il se trouve que la production est très importante pour contribuer à diffuser les artistes et à les faire connaître.

Quelles sont vos difficultés que vous avez pu rencontrer durant votre carrière aux Emirats et en Egypte ?
Je vais peut être étonner mon public, mais je n’ai pas eu de problèmes au point de vue professionnel que ce soit aux Emirats ou en Egypte. Il faut dire que j’ai été très chanceuse car j’ai trouvé beaucoup d’encouragements. J’ai toujours essayé d’évoluer en prenant le travail comme un divertissement et en y donnant tout mon amour.

Quel serait votre conseil, en tant que chanteuse confirmée, aux jeunes artistes émigrés marocains ?
Il n’y a pas de recette miracle. Néanmoins, il faudrait que les artistes qui font carrière à l’étranger sentent qu’il sont toujours au début. Il ne faut jamais être orgueilleux. Il faut aussi vouloir se perfectionner et travailler. Aussi, l’étude académique et musicale est très importante. C’est de cette manière que nous pouvons contribuer à faire évoluer l’art.

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