Culture

A la une : Trouble-fête !

La première vague de chaleur a déferlé sur notre pays. Bonjour, l’été. Vous pensez déjà à vos vacances, d’autres, non. L’été, pour ces derniers, est l’occasion de prendre du service. Ces «derniers », ce sont les chanteurs, les traiteurs, les loueurs de tentes, les porteurs de palanquins, les cuisiniers…Saisonniers, ces gens-là trouvent dans les vacances d’été une opportunité de rempiler. Ils sont sollicités pour les festivals mais aussi et surtout pour les fêtes de familles. Un « service » dont le commun des « noceurs » ne peut se passer. Il y va des fiançailles, des fêtes de mariage, et autres occasions. Pour indispensable que soit ce « service », il n’est hélas pas réglementé. En clair, ses « prestateurs » travaillent dans le noir. Le paradoxe veut que ces derniers empochent des fortunes colossales sans payer, comme le font tous les citoyens contribuables, des droits au Fisc. Faute de « statut » pour définir le rapport entre l’offre et la demande, le client reste exposé à toutes sortes d’arnaque. Ce client n’est protégé par aucune loi en cas de litige. Les « prix » (voir ci-contre) fluctuent en fonction du « statut social » et de la capacité de négociation de chacun. Il n’y a pas de barème pour déterminer les prix. Au-delà de l’offre et de la demande, c’est toute une population qui souffre de l’absence de « statut ». Les fêtes s’improvisent généralement en plein quartiers résidentiels. Les tentes sont dressées au milieu des rues, en dépit des automobilistes et autres usagers des voies de circulation. Imaginez les effets que cela peut avoir sur la circulation. Quand ce ne sont pas les embouteillages, alors ce sont carrément les accidents. Mais passons, il y a aussi ces grandes nuisances sonores. Des haut-parleurs trop souvent bousillés crachotent à longueur de nuit des airs à fond la caisse, ce qui empêche non seulement les voisins mais globalement tout un quartier de dormir. Les habitants sont au mieux «priés » de supporter le chahut sous peine de se voir « taxer » de « trouble-fête » par le voisin en fête, au pire rappelés à l’ordre par le « moqaddem » de l’arrondissement d’à côté qui délivre l’autorisation. Ce laisser-faire peut avoir des conséquences encore plus fâcheuses que des fêtes se déroulent à proximité d’hôpitaux et autres cliniques. On vous laisse le soin d’imaginer quels pourront être les effets sur le repos et la santé des malades. La nécessité se fait donc jour de trouver une solution à ce problème. Il s’agit de recourir aux salles de fêtes. Et ces salles doivent être excentrées vers d’autres endroits que les quartiers résidentiels, les hôpitaux et autres centres sensibles.
De tout cela, il faut déduire que les fêtes ne sont pas génératrices uniquement de joies. Elles donnent également lieu à plusieurs désagréments.
Pour conclure, l’élaboration d’un statut juridique est, maintenant plus que tout autre temps, une urgence. Ce statut permettra, d’une part, d’organiser un secteur en proie à l’anarchie en déterminant les droits et devoirs de chacun, de l’autre, protéger les citoyens contre les nuisances nocturnes.  

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