Culture

À peine née qu’elle menace de disparaître

La danse contemporaine au Maroc. Combien de personnes s’y intéressent ? Très peu. Les chorégraphies des danseurs qui sont là, il faut bien le dire, ont pris un coup de vieux. Leurs créations participent d’ailleurs plus de la danse classique que de la danse contemporaine. Les premiers balbutiements de cet art existent pourtant à Marrakech.
De jeunes chorégraphes, Yasmina Benjelloun, Adil Bouh, Bouchra Ouizguen, Karim Meskini et Toufiq Izeddiou sont les héros de cette expérience. Ils ont pu travailler, disons-le, grâce au soutien de l’IF de Marrakech. La formation qu’ils ont reçue sous la férule de Mathilde Monnier, Directrice du Centre Chorégraphique National de Montpellier, a augmenté leur appétit. Si bien qu’ils ont créé une compagnie de danse contemporaine. L’avenir de cette compagnie dépend malheureusement de l’assistance de l’IF de la ville ocre. Toufiq Izeddiou nous a fait part de ses craintes. «La direction de l’IF de Marrakech a changé, et l’on m’a dit que la nouvelle directrice est très sensible aux arts plastiques. D’où mes craintes pour l’avenir de notre compagnie». Il ajoute : «Si les Instituts français arrêtent leur soutien, la danse contemporaine meurt au Maroc». On peut s’interroger sur le soutien que le ministère de la Culture apporte à la danse contemporaine.
Cette expression fait-elle partie des arts qu’il nomme dans ses locaux ? Toujours est-il que Toufiq Izeddiou a créé un spectacle qui sera montré le samedi 15 juin à l’Institut français de Casablanca à 20h 30. La chorégraphie de ce spectacle a été réalisée d’après l’enfance et les rêves brisés du danseur. En matière de musique, il a choisi des rythmes africains. Ce qui peut déjà donner une idée sur la nature de sa danse. Toufiq Izeddiou «glane sa vie», comme il le dit, comme danseur professionnel en se produisant à l’étranger. Ce qui n’est pas le cas des autres danseurs de sa compagnie. C’est pour cela qu’il faut se rendre au spectacle de samedi pour témoigner notre soutien à un art vivant.

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