Culture

Abdeladim Chennaoui : «Je me suis inspiré de plusieurs personnalités de Derb Sultan»

© D.R

Que symbolise pour vous Derb Sultan ?
Abdeladim Chennaoui : Derb Sultan, c’est le lieu où j’ai vécu mon enfance et ma jeunesse. J’ai partagé ces périodes avec des camarades de l’école et des amis d’enfance qui m’ont accompagné dès mes début dans le domaine artistique jusqu’à maintenant. J’ai habité Derb Kallouti et j’ai étudié à l’école Sidi Mohamed Ben Youssef connue sous le nom El Mohammedia puis au collège Bouchaib El Azmouri où j’ai décroché le certificat d’études primaires, c’étaient les épreuves les plus difficiles à cette époque. Plusieurs intellectuels, hommes de lettres, artistes et sportifs ont vécu dans ce quartier notamment Touria Jabrane, Noureddine Biker, Mustapha Toumi et autres. Ce quartier se distinguait par l’existence de plusieurs complexes de jeunesse et salles de cinéma qui étaient toujours ouvertes aux jeunes et au public en général. Y étaient régulièrement projetés les derniers films égyptiens. Et on y organisait des activités culturelles pendant toute l’année. A cette époque, la plupart des jeunes pratiquaient leurs loisirs en parallèle avec les études. On jouait tout le temps, notamment plusieurs jeux comme dinifry, le trou, les billes et autres.

C’est à Derb Sultan que vous avez fait vos premiers pas au théâtre ?
Depuis que j’étais encore petit, j’avais envie de faire du théâtre ou du cinéma. Les gens à cette époque surnommait l’acteur «Oueld Watan» (le fils de la patrie). C’était un métier très respecté et reconnu. Je me souviens d’avoir un jour joué un rôle dans une pièce de théâtre représentée dans notre maison lors d’une cérémonie de mariage. C’était mon premier rôle. M’habillant d’une peau de mouton, j’incarnais le rôle d’un mouton qu’on allait égorger pour «l’Aid Al Adha». C’était mon point de départ en compagnie de cette troupe et avec laquelle j’ai participé dans plusieurs représentations qui touchaient des sujets de la société marocaine et qui visaient à sensibiliser les gens. En effet, à l’occasion des fêtes nationales, on se réunissait pour jouer dans des pièces de théâtre.

Lorsque vous incarnez un rôle, est-ce qu’il vous arrive de décrire la situation vécue à Derb Sultan ?
Effectivement, je me suis inspiré pour mes travaux cinématographiques de plusieurs personnalités de Derb Sultan que j’ai côtoyées pendant ma jeunesse. Je cite par exemple le réparateur de vélos de notre quartier qu’on surnommait «maestro», il y a aussi la personne qui travaille au four du quartier.

Est-ce que vous rendez visite souvent à ce quartier ?
Bien sûr, je visite de temps à autre Derb Kallouti où ma famille demeure toujours dans la même maison et plus précisément à la rue oued Ziz au quartier Boujdour.

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