Culture

Abdelkrim Ouazzani, un vrai amoureux du cinéma

© D.R

A cinquante-six ans, l’artiste-peintre et sculpteur Abdelkrim Ouazzani n’a rien perdu de sa dynamique. Connu pour son grand amour pour le septième art, ce fils d’anciens notables est le créateur des affiches et des trophées du FICMT, depuis sa création, il y a vingt-cinq ans. «Je venais, en 1980, de rentrer de France où j’ai décroché mon diplôme de l’Ecole supérieure des beaux-arts, lorsque j’ai fait la connaissance d’Ahmed Housni, actuel directeur du FICMT et qui était à l’époque président du ciné-club de Tétouan. Notre amitié s’est développée grâce à cet amour en commun que nous avions pour le cinéma. Nous avions l’habitude, chaque semaine, de préparer ensemble des affiches du Ciné-club que nous devions coller samedi partout dans la ville», se souvient Abdelkrim Ouazzani ajoutant : «une affiche nous coûtait, à l’époque, sept dirhams». Cet artiste-peintre dit avoir toujours cru en la réussite de cette initiative qui allait donner en 1985 naissance au FICMT. «Je tenais à contribuer à cette manifestation cinématographique par mes dessins et mes sculptures», affirme Abdelkrim Ouazzani. Les visiteurs de la colombe blanche ne peuvent rester insensibles devant la belle sculpture, qui trône sur l’Avenue Nakhil à Tétouan. Il s’agit d’une autre œuvre artistique conçue par Abdelkrim Ouazzani et dédiée au festival du cinéma de la ville. Par ailleurs, les tableaux et les sculptures d’Abdelkrim Ouazzani se distinguent tant par la douceur que par l’harmonie des couleurs et les formes ( roues et cercles). « Je suis né pour être artiste. À l’école, le dessin était la seule matière dans laquelle j’excellais. Cela qui m’aidait à réussir chaque année aux examens», dit-il. L’artiste-peintre tétouanais a hérité son amour pour le cinéma et la musique de son père Chrif Mohamed Ouazzani, fondateur de l’un des premiers journaux de Tétouan. Comme c’était le cas des grandes familles tétouanaises de l’époque, le piano occupait un grand espace dans la maison de Chrif Ouazzani. «Mon père qui aimait beaucoup la musique andalouse jouait bien le luth et le violon. Bien qu’il ait été un homme pieux, il était le premier tétouanais à avoir osé emmener sa femme au cinéma. Il a été ensuite pris en modèle par les Tétouanais. Les femmes tétouanaises fréquentaient désormais de plus en plus le cinéma et en devenaient très passionnées», raconte Abdelkrim Ouazzani. Directeur de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan (INBA), Abdelkrim Ouazzani garde dans son bureau des livres d’art de grands auteurs et artistes, ses tableaux et ses sculptures ainsi que ceux achetés à d’autres artistes-peintres. «Je considère mes toiles comme mes enfants. Je n’accepte de les vendre qu’aux vrais amoureux de l’art. Car je suis certain que mes œuvres une fois vendues ne vont pas perdre de leur valeur chez les nouveaux acquéreurs», confie cet artiste-peintre. Connu aussi bien au Maroc qu’à l’étranger, Abdelkrim Ouazzani aime encourager les étudiants et lauréats de l’INBA de Tétouan. Quatre nouveaux lauréats de cet Institut y exposent actuellement dans le cadre du 16ème FICMT. Le grand artiste-peintre tétouanais en est très fier.

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