Culture

Ahlam Lemseffer : «C’est unique de travailler dans une ambiance de nationalisme»

© D.R

ALM : Vous participez au Symposium international de peinture organisé du 26 décembre au 8 janvier en Egypte. Quelles en sont vos impressions?
Ahlam Lemseffer: C’est un symposium qui se déroule pendant la révolution égyptienne ou juste après car au Caire les manifestations vont bon train et ici à Louxor tout le monde est impliqué. Les Egyptiens idéalisent leur pays, ce qui est normal et tout tourne autour. C’est une expérience unique de travailler dans cette ambiance de nationalisme et de lutte pour les idées.

Quel serait l’apport de cette participation pour votre parcours ? 
Je ne cherche aucun apport, sinon de communication et d’échange avec les autres artistes égyptiens ou autres. Cette année, la rencontre est exclusivement sur le continent africain avec pour thème «L’Afrique, quelle identité?». Et cette confrontation avec les plus grands noms d’Égypte est enrichissante non seulement du point de vue artistique, mais aussi humain et social. Les œuvres produites pendant le symposium seront exposées au temple de Louxor et ensuite au Musée du Caire. 

Vous développez une peinture de l’agir, de l’agir humain, du dynamisme de l’esprit et de la main. D’où puisez-vous cette inspiration ?  
C’est ma façon de travailler. J’ai toujours travaillé en rapport avec l’actualité et tout ce qui nous entoure. L’artiste quelle que soit son expression n’est pas insensible à son environnement affectif, social et même politique.

Vos toiles sont marquées par un vitalisme pulsionnel et une abstraction. Comment expliquez-vous cela?  
Justement c’est une réaction tout à fait normale par rapport à ce que nous vivons et traversons. Nous emmagasinons des faits et ceux-ci restent en attente jusqu’à ce qu’ils ressortent sur une toile. Nous ne faisons que traduire ce qui est enfoui en nous-mêmes sans même le questionner. C’est un circuit tout à fait normal et essentiel à notre équilibre.

Des projets à venir ?
Nous sommes sur un projet de monotype commencé il y a quelque temps à Azemmour avec l’association APAC et qui se poursuit encore avant d’en faire une exposition itinérante. J’ai également d’autres projets d’expositions individuelles à l’étranger et dans quelques villes du Maroc.

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