Culture

Amina El Allam : «Avec le métier de mannequin, il est difficile de penser côté coeur»

© D.R


ALM : Vous avez remporté le titre de meilleur mannequin de l’émission interarabe «Mission Fashion» en 2007. Comment s’est déroulée cette expérience?
Amina El Allam : Mission Fashion fut une très bonne expérience pour moi. Cela m’a permis d’avoir plus confiance en moi et de m’ouvrir plus facilement aux autres. J’ai rencontré des personnes extraordinaires de divers horizons avec qui je suis toujours en contact. J’ai également eu l’occasion d’améliorer mes connaissances en langue arabe pendant mon séjour au Liban. D’ailleurs, je suis devenue fan de plusieurs artistes libanais et j’écoute leur musique avec grand plaisir.
Comment est née votre vocation pour les planches et les projecteurs?
Ma famille me raconte que, déjà toute petite, je ne devais avoir que trois ans, j’imitais les mannequins et à chaque fois quand j’avais une nouvelle robe, je voulais faire un défilé devant la famille. J’ai également un petit faible pour les talons hauts qui a commencé dès que j’ai appris à marcher et je ne me suis toujours pas calmée depuis.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées au cours de votre carrière ?
Au Maroc, au moment où je débutais ma carrière, le métier de mannequin n’était pas encore dans les mœurs nationales. Mes parents m’ont soutenue depuis le début, ce qui a été d’une grande importance pour moi. Comme je n’avais que 16 ans, j’avais besoin d’eux pour m’aider à faire les bons choix et bien construire ma carrière. Je crois avoir réussi, pour ma part, à changer l’opinion publique marocaine par rapport à ce métier. Aujourd’hui, beaucoup de jeunes filles veulent faire ce métier et elles ont moins de problèmes à faire accepter leur choix auprès de leurs parents. Ainsi, être mannequin au Maroc est devenu comme n’importe quel autre métier respectable.

Et le cinéma, vous y songez ?
J’ai déjà eu l’occasion de participer dans un film, «Whatever Lola wants de Nabyl Ayouche en tant que figurante et j’ai adoré. Alors, pourquoi pas, si l’occasion se présente, je vais foncer.
Quelle est la marque que vous rêvez de représenter sur le podium et pourquoi pas en être l’effigie?
Je n’ai pas de préférence pour une marque, mais je serais bien évidemment ravie de représenter par exemple une grande marque internationale de cosmétique vu que j’ai fait mes études dans ce domaine.

Vous avez participé à de nombreux défilés. Parlez-nous de  vos expériences.
J’ai effectivement beaucoup défilé, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. J’adore les défilés, car j’adore l’excitation des préparatifs juste avant le défilé et j’aime bien être devant le public. Dès mon premier défilé, je me suis sentie à l’aise sur le catwalk. Je ne connais pas de trac avant le défilé, juste une agréable sensation de bonheur. J’ai eu l’occasion de défiler lors de l’unique édition de Caftan au Caroussel du Louvre à Paris, j’ai porté un caftan drapeau marocain.
À ce moment, j’ai vécu une émotion tellement forte en me montrant sur le podium avec cette tenue que j’ai failli fondre en larmes devant les youyous et les applaudissements du public marocain présent dans la salle. C’était une grande fierté de porter le drapeau de mon pays et de le représenter.
Comme d’ailleurs lors de «Mission Fashion» au Liban. Depuis, j’ai défilé au Liban, à Dubaï, au Chili, en Espagne, à Singapour et en France. J’ai travaillé notamment pour Barbara Bui, Stephane Rolland, Christian Lacroix et bien d’autres, sans parler des stylistes de haute couture au Liban.

Avez-vous d’autres talents cachés?
(Rires). Je ne pense pas avoir un don ou un talent particulier. Il faudrait peut-être poser cette question à mon entourage.

Vous ne cessez d’embellir. Quel est votre secret?
Je vous remercie de votre compliment. Je n’ai pas de secret particulier à part le fait de bien me nettoyer la peau chaque soir. Aussi, je ne me maquille que lorsque je travaille ou lorsque je sors dîner. Je ne mange même pas très sainement même si mes parents n’arrêtent pas de me faire des remarques à ce sujet. Je remercie Dieu pour ce qu’il m’a donné.

Et côté cœur, comment ça se passe ?
Je dois avouer qu’avec ce métier, il est très difficile de penser côté cœur. On ne sait jamais où on va être dans quelques semaines, voire quelques jours. Pour le moment, je me consacre à ma carrière tout simplement.

Quels sont vos projets pour 2010 ?
Je suis en ce moment même à Paris où l’on m’a contactée pour y travailler, j’y suis depuis trois semaines et dans une semaine, je m’envole pour Beyrouth. J’y resterai pour une courte durée. Je retournerai ensuite en Europe où des propositions m’attendent dans les villes de Milan, Londres, Barcelone. L’avenir nous montrera, inchallah.

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