Culture

Amine Bendriouch : «j’aime l’extravagance»

© D.R

ALM : Vous avez participé aux ateliers de «Nayda» organisés il y a de cela plus d’un mois. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
Amine Bendriouch : Au départ lorsque j’ai appris la tenue de cette manifestation, je ne savais pas de quoi il s’agissait au juste. C’est Mohammed Merhrari, alias Momo, qui m’a parlé de cette initiative et m’a demandé si je voulais bien faire partie de cette aventure. Je me suis ainsi lancé sans réfléchir et je n’ai pas regretté une seule minute. Il y avait une très belle ambiance qui régnait. Nous avons rencontré pour la première fois des jeunes artistes de disciplines différentes et qui proviennent de divers pays. Nous avons découvert la culture des uns et des autres à travers les discussions qu’on avait en commun. Chacun avançait ses idées et vers la fin de cette expérience nous avons réussi à créer un spectacle de divers tableaux. C’était très enrichissant. Malheureusement nous n’avons pas pu présenter le spectacle final puisqu’il a été reporté.

Qu’avez-vous apprécié le plus lors de cette expérience ?
C’est le côté humain de cette aventure qui m’a le plus impressionné. Tous les jeunes avec qui nous avons partagé cette expérience sont des gens extraordinaires. Nous avons vécu des moments de pure folie.

Etiez-vous le seul styliste du groupe ?
En fait il y avait avec nous des stylistes belgo-marocains. En tout nous étions huit personnes encadrées par le Marocain Bachar Mahfoudi.

Quelles- sont les caractéristiques de votre style de création ?
Je travaille en fait avec des tissus très simples. Par ailleurs je donne beaucoup d’importance au volume et au détail. Je favorise les lignes qui ne suivent pas le style classique. J’aime l’anarchie et c’est pour cette raison que je privilégie les coupes qui n’obéissent à aucune règle. C’est une façon pour moi d’être libre et de donner libre cours à mon imagination. Quelques-unes des pièces que j’ai réalisées s’inspirent du vêtement traditionnel. C’est le cas d’un pantalon qui rappelle le « séroual ». Mon style se caractérise donc par des lignes extravagantes. Je dirais que me retrouve bien dans le style urbain et avant-gardiste.

Quelles sont vos matières de prédilection ?
J’aime créer des vêtements à partir de matières recyclables notamment d’affiches et d’emballage.

Où avez-vous appris les ficelles du métier ?
Je suis encore en train d’apprendre. J’ai organisé très peu de défilés. J’ai fait mes études d’abord en Tunisie puis je me suis rendu en France puis en Allemagne. Dans ce même pays, j’ai travaillé dans un concept store. Il s’agit d’un magasin qui fabrique des vêtements dits urbains et dont les pièces sont limitées. J’ai travaillé aux côtés de Richmond Gaillano. J’ai créé un label que j’ai appelé «Otherwise», c’est-à-dire autrement.

Pourquoi avez-vous laissé tomber cette entreprise ?
Après trois mois de labeur au sein de cette société, je n’arrivais plus à assumer la production. La demande devenait de plus en plus grande et la structure était petite et n’était pas solide sur le plan financier. C’est ainsi que j’ai quitté l’Allemagne et j’ai décidé de revenir au Maroc.

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