Plusieurs centaines d’amateurs d’art et surtout de fans curieux se sont succédé le week-end dernier et lundi matin encore dans une salle d’exposition parisienne pour découvrir les 40 toiles abstraites que l’acteur Alain Delon cède aux enchères dans la soirée. Les tableaux ont été présentés lundi jusqu’à 16h30 à l’hôtel Drouot-Montaigne, et la vente doit a commencé à 20h30.
Lundi matin, l’acteur a donné des «consignes strictes» de dernière minute pour interdire finalement l’accès à la vente aux photographes de presse et cameramen pendant la vacation. «L’affluence est tout-à-fait inhabituelle pour une exposition de vente aux enchères, d’autant qu’il fait beau depuis le début du week-end et que la fréquentation est généralement moins bonne», a souligné Sabine de Sérésin, chargée de communication de la maison de vente. «Il y a eu un flux continu pendant ces journées, une belle affluence. Des gens que l’on n’est pas habitué de voir en expositions ou salles de vente, viennent», a confirmé Hélène Vuitton, attachée de presse de l’Hôtel Drouot. Parmi les oeuvres dont se défait l’acteur, collectionneur d’art avisé, plusieurs toiles exceptionnelles des années 1950, issues de l’Ecole de Paris et du mouvement Cobra, devraient donner lieu à des enchères animées. En tout, quarante toiles des années 1950, dont des Manessier, Hartung, de Staël, Soulages, Alechinsky, Riopelle, Dubuffet, Zao Wou-Ki ou Vieira da Silva, seront mises en vente. L’ensemble est estimé entre 4,6 et 6,2 millions d’euros. Des collectionneurs du monde entier, dont des Russes et des Chinois, ont déjà fait connaître leur intérêt.