Culture

Asma Chaâbi : «Les moyens dont disposent les délégations en charge de ces sites sont insuffisants»

© D.R

ALM : Qui est le véritable responsable de ce conflit ?
Asma Châabi :  Les deux belligérants du conflit de la zaouia Sidna Blal sont d’une part la Taifa qui a toujours été chargée de gérer les affaires de cette communauté et d’autre part Dar Gnaoui, une association créée dans la mouvance de l’intérêt pour la culture et l’art gnaoui au cours de ces dernières années.
Le fondateur de cette association est d’ailleurs un parent de Mqadma de la zaouia.

Comment l’association Dar Gnaoui a eu l’autorisation de rénovation ?
Les responsables de cette association ont été reçus par l’autorité publique qui a avalisé leur projet de restauration de la zaouia.
Par la suite, une autorisation administrative leur a été  accordée par les services de la municipalité (en tant qu’autorité elue) comme procédure ordinaire à toute demande de travaux sollicitée par un citoyen. Cependant, en raison de la nature et la fonction du site, d’autres départements sont concernés pour avaliser la nature et le volume des travaux, en l’occurrence le représentant du ministère de la Culture, et celui des Affaires islamiques. Si les travaux n’ont pas reçu d’objections de ces services au moment  de leur exécution, la commune ne dispose pas de pouvoir de se substituer à l’autorité publique, le ou les services spécialisés pour avaliser ou non leur conformité au statut de site de patrimoine.

Quelle a été l’attitude de la mairie dans cette affaire ?
La mairie a toujours manifesté son désir de rapprocher les points de vue des deux parties et trouver un terrain d’entente. Les deux belligérants ont porté l’affaire devant la justice, et désormais c’est à cette dernière de statuer sur l’issue finale de ce conflit. Cependant, cette affaire pose la problématique de gestion des sites historiques et religieux dans la ville, dont une bonne partie est dans un état déplorable et menace même la sécurité des visiteurs. C’est ce qui a motivé la décision de la municipalité qui n’est qu’une autorisation administrative dans une procédure incluant les autorités locales, le ministère de la Culture et les Habous.

Quels sont les efforts déployés par la mairie en matière de préservation du patrimoine culturel ?
Les moyens dont disposent les délégations en charge de ces sites sont insuffisants  pour leur maintenance et leur entretien. Il est grand temps de penser à une autre approche impliquant des opérateurs privés mécènes pour disposer de fonds assez suffisants pour restaurer ces sites dont certains sont devenus des vestiges, dans une ville qu’on souhaite présenter comme une destination internationale du tourisme culturel.
 

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