Culture

Asmaa Lazraq : «Je n’ai pas encore vécu une histoire d’amour»

© D.R

ALM : Comment êtes-vous venue au monde de la musique?
Asmaa Lazraq : Depuis mon jeune âge, je chantais à la maison et à l’école. À l’âge de 7 ans, j’ai commencé à participer à des compétitions dédiées à la psalmodie du Coran à l’école. Les membres de ma famille ont aussi pu découvrir ma voix lors de cérémonies et de soirées familiales. Cela m’a encouragée à participer au programme destiné aux jeunes talents «Noujoum wa Noujoum». Lors de cette compétition, j’ai pu atteindre la finale aux côtés de Chada Hassoun. J’ai participé ensuite à l’émission «X Factor» au Liban puis au programme Studio 2M. Grâce à ces émissions, j’ai acquis de l’expérience et de la notoriété sur la scène musicale. Après toutes ces participations, je suis retournée à Taroudant. C’est là, où j’ai renoué avec le malhoune, un art qui m’a nourrie et bercée et dans lequel mes grands-parents et toute ma famille ont toujours baigné. Depuis ce temps, je participe aux grands festivals de malhoune au Maroc.

Quel genre de musique vous influence le plus ?
J’aime écouter tout genre de musique. Je peux citer la musique classique et ses grandes icônes Oum Kalthoum, Warda, Mohamed Abdelouahab, Mayada El Hanaoui. J’aime la voix de la chanteuse égyptienne Chirine. J’adore Nancy Ajram, sa voix atteint directement mon cœur. J’aime aussi écouter la musique turque et toute musique subtile et attrayante.

Vos parents vous ont-ils soutenue dans ce domaine?
C’est grâce à mes parents que j’ai pu continuer dans ce domaine. Ils m’ont toujours fait confiance et ils m’encouragent à persévérer dans la bonne voie.

Êtes-vous satisfaite de votre parcours ?
Je suis satisfaite de mon parcours, dans la mesure où j’ai confiance en mes capacités à donner le meilleur dans ce domaine. Jusqu’à présent, j’ai pu participer à plusieurs festivals. J’ai chanté également dans les pays du Golfe comme Abu Dhabi et Bahreïn. Les gens ont apprécié mon style musical et m’ont connue à travers l’émission «Kelam El Maouzoune» diffusée au cours du mois de Ramadan précédant.

A l’instar de plusieurs chanteuses marocaines, l’idée de continuer votre parcours dans d’autres pays arabes ne vous attire pas ?
Chaque artiste suit son destin dans la vie. Je comprends les raisons qui poussent les artistes marocains à quitter leur pays pour poursuivre leur carrière ailleurs pour trouver des sociétés de production qui aident et soutiennent l’artiste afin de réaliser ses projets. Dans mon cas, si je m’installe ailleurs, je resterais toujours en contact avec mon pays.

Etes-vous tentée par le 7ème art ?
Il y a longtemps, j’avais reçu une proposition de réalisateur Ali Tahiri pour jouer un rôle dans son film, mais j’étais un peu hésitante car j’avais peur de ne pas réussir ce rôle.

Qu’est-ce que vous aimez dans la vie ?
J’aime mes parents, j’aime tout ce qui est beau dans la vie. Je me sens plus heureuse quand je chante sur scène devant un large public. Mon souhait est d’apporter quelque chose de nouveau à l’art du malhoune. J’essaye de chercher dans ce patrimoine, et d’avoir le plus de connaissance de cet art. Au Maroc, il n’existe pas assez des jeunes chanteuses intéressées par cet art en dehors de Sanaa Marahati et Majda El Yahaoui qui sont connues sur la scène. Je n’ai pas choisi ce registre parce que la scène est vide mais parce que j’aime chanter le melhoune.

Que représente pour vous l’amour ? Et quels seront les critères de votre âme sœur ?
Je n’ai pas encore vécu une d’histoire d’amour. Mon âme sœur doit obéir à plusieurs critères. Elle doit me respecter et respecter mon domaine artistique.

Quels sont vos rêves ?
Je n’arrête pas de rêver dans ma vie (rire). J’espère devenir encore plus célèbre dans le monde arabe et participer plus aux grands festivals au Maroc. Et j’espère aussi qu’il y aura plus de sociétés de production.

Quel est votre passe-temps favori ?
J’adore cuisiner même si je ne maîtrise pas encore la préparation du plat emblématique marocain, le couscous (rire). J’aime écrire tous ce qui peut naître de mon esprit. J’aime sortir avec mes amies intimes. Tout simplement, je vis une vie normale comme toutes les filles.

Quels sont vos projets ?
Je viens de sortir trois singles, «Sbah khir», une chanson destinée aux jeunes et dans laquelle j’ai introduit le patrimoine musicale comme le aissaoui et le malhoune.  Cette chanson est composée par Mohamed Zyate. La deuxième chanson est intitulée «Bakha naiiche» (Je veux vivre). Alors que la troisième chanson, «Ayam» est la première que j’ai moi-même composée. Un vidéoclip de cette dernière va prochainement être tourné au Maroc. Je produis moi-même ce vidéoclip à défaut d’une société de production qui s’en charge. Autre nouvelle, je vais de participer cette année au festival Mawazine dans la catégorie malhoune.

Un petit mot pour votre public?
Mon public me manque beaucoup. Même si je me suis absentée quelque temps de la scène, je vous dis que je reviens avec des nouveautés, je vous aime et j’espère toujours être à la hauteur de vos attentes.

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