Culture

Aujourd’hui la priorité est de pérenniser notre action

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ALM : La 7ème édition du FIDADOC se déroulera du 4 au 9 mai, quels sont les temps forts de cette édition?

Hicham Falah : Notre manifestation présentera en exclusivité marocaine et souvent continentale des œuvres des grands documentaristes de demain. Le festival accélère son internationalisation avec l’accueil de nombreuses délégations professionnelles européennes, méditerranéennes, maghrébines, mais aussi son ancrage local en irriguant tous les quartiers de la commune d’Agadir.
 
Quelle est l’ambition du Festival ?

Maintenir l’exigence artistique de notre programmation, tout en élargissant le public et l’assise du cinéma documentaire au Maroc, sur le grand écran comme à la télévision, dans les établissements de formation au cinéma et au sein du tissu de producteurs nationaux. Préserver un état d’esprit unique qui mélange ouverture sur le monde et proximité. Un festival est un outil d’animation culturelle, mais aussi de démocratisation sociale et, dans notre cas, il œuvre à structurer une filière professionnelle dans notre pays.
 
Quelles sont les principales thématiques abordées par les films projetés ?

De nombreux films sélectionnés cette année donnent la parole aux peuples, aux sans-voix, aux sans-droits, à ceux qui vivent dans la marge ou dont l’histoire est oubliée, occultée. Beaucoup de ces films s’attachent à suivre un apprentissage (en particulier celui de la démocratie) et à la transmission entre les générations dans un moment historique où les valeurs et les repères ont tendance à s’effacer, se fondre. Cela a toujours été un des rôles fondamentaux du cinéma documentaire que d’enregistrer ces moments de transformations sociales, en particulier sur des territoires très exposés comme la Palestine, aujourd’hui l’Egypte ou la Tunisie. De nombreux films de la sélection nous font découvrir le continent africain sur des chemins de traverse.
 
Pouvez-vous nous dresser un diagnostic du film documentaire au Maroc ?

Nous sommes véritablement à un tournant. Après une longue période où les rares documentaristes marocains se sont sentis très seuls, on assiste à une renaissance du genre au niveau artistique comme économique avec l’engagement courageux de TV2M et de plus en plus de producteurs. Dans tous les grands pays de cinéma, l’écriture cinématographique est régulièrement régénérée par le documentaire, l’ambition du Fidadoc est d’initier et accompagner ce processus dans notre pays. Nous croyons à l’émulation, à la coopération avec nos voisins maghrébins, subsahariens et méditerranéens afin de répondre à la demande du public et aux professionnels de notre pays.
 
Le Fidadoc fête sa 7ème année d’existence, quel bilan faites-vous de ce festival ?

Malgré la reconnaissance de notre qualité artistique et de notre utilité sociale par le public, les professionnels, la presse comme nos partenaires, l’organisation de cette 7ème édition sera comme les précédentes, un miracle… Comme beaucoup de très beaux films avec peu de moyens. Aujourd’hui, la priorité est de trouver les moyens humains et matériels de pérenniser et structurer notre action car l’organisation du Fidadoc n’est pas un but en soi, mais la vitrine du travail que nous réalisons toute l’année en faveur du développement du cinéma documentaire, sa diffusion comme sa production.
 

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