ALM : Vous montez pour la première fois sur une scène marocaine, quelles sont vos impressions ?
Ayo : Je suis très heureuse et ravie d’être présente au Maroc et notamment de participer au Festival de Casablanca et d’y donner un concert live. Notons que je découvre votre pays avec ma petite fille Billie-Eve qui m’accompagne dans cette tournée. Il faut dire que j’ai pris du temps à venir au Maroc, surtout que j’avais une envie incessante de me produire à Casablanca. Cela fait deux ans que j’ai prévu de me rendre à cette charmante ville mais malheureusement un problème de santé m’avait privée de ce voyage.
Parlez-nous de votre album qui porte le prénom de votre fille Billie-Eve ?
Bien évidemment, le disque Billie-Eve est le plus important tube de mon parcours. Il représente un jeu de mot sur «believe» qui veut dire croire et je n’ai jamais arrêté de croire. Il parle de l’amour, donc il faut croire en ce sentiment. «Billie-Eve» représente pour moi une naissance. Je suis très fière et heureuse de ce cette chanson, qui met en relief ma fille et ce beau sentiment de maternité.
Qu’est-ce qui vous inspire ?
La vie, les gens, les villes de Casablanca, Marrakech et le Nigeria m’inspirent beaucoup. Bref, j’aime la vie et le mouvement. J’écoute et je vis ma vie pour composer de la musique.
Vous êtes une artiste engagée, que pensez-vous des révolutions du monde arabe ?
S’il y a une révolution et un appel au changement, cela prouve que le peuple est là, présent par toutes ses composantes et participe à la vie sociale et politique du pays. Le changement est nécessaire. Mais il faut élaborer une réflexion autour de cette notion. Personnellement, je ne comprends pas comment peut – on imposer le changement dans le chaos ? Certains systèmes politiques restent retissants, ce qui justifie les scènes de combats et de tueries dans les rues arabes.
Avez-vous une idée sur la nouvelle Constitution au Maroc?
Franchement, je ne peux rien vous dire à ce sujet. Pour répondre à cette question je dois faire plus de recherches là dessous.
