Culture

Belghiti Mamoun, ou l’art de donner du bonheur

© D.R

La trentaine à peine dépassée, Mamoun s’inscrit dans le monde de l’art, en empruntant deux voies en apparence différentes, mais profondément harmonieuses de part le mode de leur créativité fertile et abondante. Deux principales passions forgent l’écorce de son parcours professionnel. Il est peintre orientaliste et paysagiste et organisateur d’événements.
«Ma passion première, c’est la peinture qui prend le dessus depuis les deux dernières années. Je suis également dans l’organisation de l’événementiel festif dans le privé, à savoir réception, mariage, baptême, circoncision, anniversaire, bref tout ce qui est censé apporter la joie et le bonheur», déclare Mamoun.
Il est l’aîné d’une famille de trois garçon et une fille. Et depuis son plus tendre âge, dans une famille qui combinait trois composantes: le traditionnel, le moderne et le culturel, Mamoun, avait déjà acquis le sens de la responsabilité, de la finesse, de la précision et du raffinement. «Un papa très exigeant au niveau de la responsabilité. Je devais m’occuper de mes frères et sœur. Régler une facture, aller chercher des fleurs, voir si la table est bien dressée, quand on reçoit des invités…amplement impliqué dans les responsabilités familiales», renchérit l’artiste.
Mûr et autonome, Mamoun, réussit à l’âge de 13 ans, l’organisation de sa première soirée, chez ses parents avec une clique de copains.
Il est le fils de Rafiâ et Mohamed Belghiti, actuellement président de la Chambre des exploitants des salles de cinéma et producteur entre autres du long métrage «Les larmes du regret» (Doumouâ annadam) avec l’illustre chanteur, feu Mohamed El Hayani. En guise de rappel, les Belghiti sont les premiers à avoir ramener la Fox et Colombia au Maroc. Les peintures de Mamoun scintillent de couleurs miroitantes de lumière. Elles sont d’une spontanéité et d’une harmonie au niveau des traits, de l’espace…. Ses paysages et ses portraits offre au regard une ambiance de sérénité et de paix intérieure. Ses portraits sont souvent imprégnés des personnes rencontrées dans une réception… Mamoun travaille beaucoup la perspective. Pour lui, une toile est un événement.
«Quand je peints, c’est exactement pareil que lorsque j’organise un événement au niveau duquel, je suis amené à travailler toute une thématique en fonction de la manifestation, pour pouvoir donner un résultat d’ensemble qui allie les couleurs, la structure et l’environnement et ce sont toutes ces composantes qui font que les personnes puissent célébrer l’évènement dans la joie et le bonheur», confirme Mamoun, ancien élève du lycée Lyautey. Il passe son Bac à Metz en France. «Dans un balbutiement artistique, j’aspirais à des valeurs plus nobles. J’étais souvent retranché dans mon petit monde en train de fabriquer des objets. J’aspirais à un volet  culturel plus profond et plus présent». Après Metz, il part pour Paris. «Mon rêve le plus cher était de suivre une formation artistique. Mais je me suis affronté au refus de mon père que je trouvais contradictoire. Comment un papa ayant toujours évolué dans le monde de l’art, du cinéma, de la culture, moderne dans sa tête, refuse que son fils suive une formation artistique? Il était très exigeant et disait qu’au Maroc on n’était pas encore prêt pour pouvoir vivre de sa passion et de son art et qu’il fallait avoir un bagage sécurisant. J’ai donc fait une école de commerce qui avait la particularité d être ouverte sur la communication et le marketing», confie Mamoun.
L’âme et l’art chevillé au corps, il réussit l’organisation de deux grands événements, deux trophées de golf. Il s’agissait de regrouper deux grandes écoles, l’une à Paris, l’autre au Maroc et d’organiser une compétition de golf par équipes de quatre, avec un étudiant français et un étudiant marocain, un chef d’entreprise marocain et un autre français. Il s’envole ensuite aux USA en quête d’une spécialisation dans le monde de l’événementiel et de la communication.
«C’est une formation professionnelle, une partie cours et une partie stage au sein d’une entreprise. J’ai atterri dans une agence de relations publiquse qui m’a confié une première mission, le premier festival de plongée sous-marine aux Caraïbes», se rappelle Mamoun.
Pour ce mordu d’art et de culture, il ne faut pas avoir peur de faire ce qu’on aime parce que c’est ce que c’est ce qu’on réussit le mieux. «L’art vous transforme et vous détache du matériel de la société de consommation dans laquelle nous vivons», conclut-il. Mamoun expose actuellement à l’espace d’art de l’aéroport Mohammed V à Casablanca.

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