Plusieurs femmes artistes marocaines ont marqué de leur empreinte la scène culturelle grâce à leurs talents, leurs réalisations mais également leurs contributions à l’essor des arts au Maroc.
Ces femmes ont réalisé des résultats remarquables avec comme motivations leur propre confiance en leurs capacités à réussir, et comme conviction le rôle qu’elles doivent jouer pour façonner l’image du Maroc de demain. Découvrons-les tous ensemble.
Fadila El Gadi : Une militante pour la préservation du patrimoine
En plus d’être une styliste accomplie, Fadila El Gadi est une femme militante engagée. Elle plaide pour la préservation et la promotion de notre patrimoine ancestral en matière de broderie mais aussi pour le repêchage des enfants victimes d’abandon scolaire. Cette créatrice de mode a ouvert une première école de broderie gratuite à Salé, qu’elle finance de ses propres moyens.
L’établissement est bien évidemment sélectif pour permettre aux plus méritants d’être dans des classes se composant de pas plus de 13 filles mais aussi de garçons. En plus de la formation en broderie et perlage, ces enfants bénéficient de cours d’arabe, de français, de mathématiques, de dessin et de musique. La formation dure en moyenne 2 ans selon le niveau de l’enfant.
Touria El Glaoui : La businesswoman qui défend l’art contemporain au Maroc
Difficile de dresser un panorama des femmes incontournables dans l’art contemporain africain sans parler de Touria El Glaoui. Fille du célèbre artiste marrakchi Hassan El Glaoui, Touria a décidé de lancer en 2013 une foire dédiée à l’art contemporain d’Afrique et de la diaspora. Un grand bazar d’œuvres qu’elle a choisi de baptiser 1-54, faisant judicieusement référence au continent et aux 54 pays le constituant.
Après cinq éditions londoniennes et trois new-yorkaises, 1-54 a investi cette année la ville rouge qui est transformée en véritable plaque tournante de l’art contemporain africain. D’ailleurs, une trentaine de galeries a participé à ce rendez-vous international.
Ikram Kabbaj : L’artiste engagée pour l’intégration de la sculpture dans les espaces publics
C’est une artiste qui milite pour l’intégration de la sculpture dans les espaces publics. Afin de faire partager ses convictions aux décideurs en matière d’art, d’urbanisme, d’environnement et de développement des villes et provinces du Royaume, cette artiste a initié l’organisation des 1er, 2ème, 3ème et 4ème Symposiums internationaux de sculptures.
Ceux-ci ont été organisés respectivement à El Jadida (2000), Tanger (2001), Fès (2002) et Essaouira (2003). En 1989, Ikram Kabbaj a investi la rue piétonne de Maârif à Casablanca avec ses sculptures monumentales. Son objectif est de doter le Maroc de musées en plein air et d’initier les citoyens à la sculpture à travers des œuvres d’artistes de renommée internationale.
Ahlam Lemssefer : Une militante associative pour la promotion de l’art
Derrière la femme artiste plasticienne se cache une militante associative. Ahlam Lemssefer tente de sensibiliser à une prise de conscience de l’importance de l’art dans le rapprochement des peuples, le partage et la tolérance grâce à son association qu’elle préside.
Cette artiste infatigable organise chaque année le Symposium international d’art contemporain d’Asilah. Cette manifestation culturelle est devenue désormais incontournable. Elle réunira chaque année des artistes contemporains de renommée internationale en provenance de plusieurs pays.
Elle mettra en lumière le dynamisme de l’art africain et la variété de ses modes d’expression. L’événement propose des colloques, des projections, des rencontres, débats, ateliers de peinture, installations et soirées musicales et poétiques riches en émotion.