Culture

Cheikha Rimitti remet ça

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«Nta Goudami» est le titre du nouvel album de Cheikha Rimitti. Cet album se situe en prolongement de son album «Nouar» édité en 2000. Dans ce single, la diva du raï revient sur un répertoire tout aussi diversifié que celui avec lequel Cheikha Rmitti a imposé son style à l’international. En effet, cette dame, âgée aujourd’hui de 82 ans, possède une renommée incontestable en France et ailleurs.
Elle a été la première ambassadrice du raï sur les grandes scènes internationales. Cheikha Rmitti se produit entre autres à New York, Paris, Londres, Madrid, Berlin et Le Caire.
Cheikha Rimitti naît le 8 mai 1923 à Thessala, dans la région de Sidi Bel-Abbès, orpheline très tôt, elle s’installe à vingt ans à Rézilane, c’est à cette époque qu’elle commencera sa carrière. Elle mène à cette époque une vie difficile, souvent dans l’illégalité, où elle va de quartiers en quartiers et dort dans les hammams. Elle subira à plusieurs reprises et de manière violente la trahison.
Elle se raccroche à une troupe de musiciens Hamdachis, avec qui elle vivra la même vie, de galas en galas, dansant jusqu’à l’épuisement ; «c’est le malheur qui m’a instruite», dira-t-elle. Depuis cette époque elle assume en elle-même la marginalité des poètes maudits. Son premier enregistrement date de 1954, mais c’est surtout la radio qui fera sa renommée.
Grâce à son succès à l’échelle internationale, Cheikha Rimitti aura plusieurs propositions de la part des plusieurs artistes et groupes de renom. C’est ainsi qu’en 1994, la formation anglaise «Red Hot Chili peppers»  et plus précisément les artistes Robert Fripp et Flea, produisent son album «Sidi Mansour». Le raï de Cheikha Rmitti reprend et compose des classiques du patrimoine musical algérien. Les fins connaisseurs de la musique raï indiquent que cette diva a interprété plus de 200 chansons qu’elle a elle même concoctées. Cheikha Rmitti a été et continue d’être la référence de plusieurs chanteurs dont Cheb Mami et Cheb Khaled. Ce dernier, qui a repris et popularisé la chanson «Camel» avait  été à un certain moment accusée de plagiat de  la part de Cheikha Rmitti.
Celle-ci avait remarqué que Cheb Khaled reprenait ses chansons les plus en vue et se les appropriait. Cette affaire avait fait pas mal de bruit dans les années 90 en Algérie.
Résolument progressiste, Cheikha Rmitti assure la tradition d’un raï reposant sur des bases traditionnelles indispensables à la mise en place de la transe à celle d’un raï» enrichi» et «raffiné»  aux rythmiques et sonorités plus modernes. 
A l’âge de 82 ans, cette chanteuse de raï continue à produire des créations musicales. Son tout dernier single «N’ta Goudami» est là pour le confirmer.

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