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Abdellilah Eljaouhary: «Rajaa Bent El Mellah» m’a nécessité 10 ans de tournage

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Entretien avec Abdellilah Eljaouhary, réalisateur et critique du cinéma

ALM : Vous avez remporté trois prix pour votre documentaire «Rajaa Bent El Mellah», le premier a été reçu lors du Festival national du film de Tanger, le deuxième octroyé par la société espagnole Arkany et une mention spéciale auprès de la Fédération nationale des ciné-clubs. Que représente pour vous cette récompense ?

Abdelilah Eljaouhary : Je suis très heureux de cette récompense. Elle représente pour moi une réussite et une grande fierté pour le cinéma marocain. Cela prouve que le cinéma marocain se porte bien et avance dans le bon sens.

A votre avis, quel est le secret de réussite de ce film ?

Je pense que le film a réussi parce qu’il est basé sur des faits réels. Il comporte ainsi des scènes choquantes. Il relate l’histoire de Najat Ben- ssalem. Cette jeune marrakchie de 19 ans s’est vue, grâce à son premier et seul rôle au cinéma, propulser dans la célébrité, avant de se retrouver brusquement sur la paille. D’une durée de 70 mn, ce film évoque comment Najat Benssallem a été repérée, en 2003, par Jacques Doillon, qui s’apprêtait à tourner son long-métrage «Raja» au Maroc. Grâce à sa spontanéité et ses traits juvéniles propres à la ville ocre, la jeune marrakchie a réussi vite à convaincre le cinéaste français de lui accorder l’un des principaux rôles dans ce film. Considérée comme un conte de fées, cette phase de sa vie lui a permis de découvrir le monde du cinéma et de côtoyer les grandes célébrités.

Combien a duré le tournage de ce film et quels ont étaient les lieux du tournage ?

J’ai commencé le tournage de ce film en 2006. À chaque fois, je tourne une étape. Je peux dire que le film m’a nécessité 10 ans de tournage. Il a été tourné dans la ville de Marrakech et ses environs.

Quelle sera sa date de sortie nationale ?

Je veux que mon film soit d’abord projeté dans les festivals nationaux et internationaux. Je n’ai pas une date précise mais je pense qu’il sera projeté dans les salles obscures d’ici septembre ou octobre 2016.

Quels sont vos projets ?

Je suis en pleine préparation de mon nouveau long-métrage «Cris de l’âme». Il s’agit d’un film qui raconte trois histoires entrecoupées. Il relate l’histoire d’une période historique vécue dans les années 70 dans la ville de Khouribga. C’est une période de célébration de l’art de l’Aita. Le film sera tourné après Ramadan prochain dans la ville de Khouribga.

Quels seront les acteurs proposés pour ce film ?

Je n’ai pas encore confirmé avec les acteurs mais je peux citer quelques noms : Saida Baadi, Mohamed Rzik, Bdida et Salah Dizran.

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