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Asmae El Moudir, une réalisatrice qui préfère varier les ateliers d’écriture

© D.R

Elle prépare une nouvelle docufiction

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Bien qu’elle soit également dans la production où elle connaît des personnes qui lui font confiance, elle préfère de loin être en réalisation en s’y concentrant.

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La réalisatrice marocaine Asmae El Moudir prépare sa nouvelle docufiction intitulée «Le mensonge originel». Une œuvre qui, selon ses dires, aborde du «mécanisme de fabrication du petit mensonge pour en faire un grand tout en faisant dans l’humour et une vision réaliste à la fois». «C’est un film que je ferai parmi ma famille marocaine à Casablanca», avance-t-elle sans détailler assez l’intrigue pour ne pas en gâcher le charme.   

Avant de réaliser son œuvre, la réalisatrice a récemment bénéficié d’une récompense octroyée par les 2èmes Ateliers de l’Atlas relevant du Festival international du film de Marrakech. En outre, l’artiste a soumis le projet de son film au Doha Film Institute et au Fonds Idfa Bertha aux Pays-Bas. «J’ai même présenté le concept de mon œuvre au programme Afac, au Liban, qui est difficile à avoir. La réalisatrice, qui produit ses œuvres avec le soutien d’Al Jazeera documentaire également, ne se contente pas seulement de ces fonds. Elle s’est présentée à d’autres en France à l’instar de celui du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), ainsi que de la Société civile des auteurs multimedia (SCAM). Mieux encore, d’autres approbations sont en cours dans l’Hexagone et en Belgique.

A propos de la panoplie des soumissions aux fonds, la réalisatrice se veut claire et décisive. «C’est pour le développement de l’écriture du scénario». Pour elle, cette démarche est également encourageante, voire importante puisqu’elle permet de faire le suivi des fonds qui offrent également l’opportunité de chercher des résidences d’écriture de renom. «C’est aussi un coup de pouce. De plus, le passage par ce processus donne la chance au film d’être dans de grands festivals internationaux», enchaîne-t-elle. En fait, les résidences sont devenues une habitude pour elle puisqu’elle y a toujours été. Et elle recommande vivement sa démarche. «Il faut avoir un bon dossier. Il m’est même arrivé de contacter le jury d’un fonds pour avoir idée de mes erreurs», poursuit-elle en rappelant qu’elle a eu le soutien du Doha Film Institute après trois candidatures.

Bien qu’elle soit également dans la production où elle connaît des personnes qui lui font confiance, elle préfère de loin être en réalisation en s’y concentrant. «Je veux réaliser des films pour parler de sujets sociaux. J’essaie d’avoir un style simple sans compliquer les choses que même les intellectuels peuvent regarder. Je ne veux pas être une simple technicienne de cinéma». Elle ne manque pas de faire des comparaisons avec la production qui raisonne en chiffres sans assez de créativité et de productivité à l’international. «Un film est fait pour être vu par le maximum et évalué à l’échelle internationale».

Outre «Le mensonge originel», prévue de sortir en 2021, Asmae El Moudir a réalisé «La guerre oubliée» qui vient de remporter le Grand prix du 5ème Festival du film documentaire sur la culture, l’histoire et l’espace sahraouis hassanis à Laâyoune. Cette œuvre a également raflé le prix de la réalisation. «J’adore le fait d’être primée comme réalisatrice». Cette œuvre parle de la guerre de Sidi Ifni (1934) où l’Espagne a supporté des pertes, c’est pourquoi elle est restée cachée. L’artiste ne manque pas de rappeler l’apport du Haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération entre autres. Ce film est également produit par Al Jazeera documentaire de l’ordre de 520.000 DH et les propres moyens de la réalisatrice ainsi que son équipe comme elle l’indique. Le tout sans oublier le grand apport du Centre cinématographique marocain (CCM) pour ses œuvres. 

Et ce n’est pas tout. L’artiste a un autre film «Prêt». «C’est une intrigue qui se déroule à Azilal, village natal de ma mère. A travers une carte-postale que j’ai trouvée j’ai découvert une communauté dont je parle». Pour l’heure, il est proposé pour le Festival national du film de Tanger, prévu en février.

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