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Aziz Tazi : «Night Walk» transmet un message d’ouverture et de tolérance

© D.R

Entretien avec Aziz Tazi, réalisateur

ALM : Vous venez de terminer le tournage de votre film «Night Walk», parlez-nous de son tournage, son histoire, sa date de sortie…

Aziz Tazi  : Le film est tourné à Casablanca, Marrakech , Rabat et Settat. J’ai pu accéder à des lieux magnifiques. En ce qui concerne son histoire, «Night Walk» est une comédie romantique qui devient un drame, situé aux États-Unis et au Moyen-Orient actuel. C’est un film qui raconte l’histoire d’un homme qui tombe amoureux d’une belle fille arabe alors qu’il est enfermé dans les pires conditions en prison. C’est une histoire de conversion scintillante, qui entrelace des thèmes d’injustice et de corruption, dans un contexte de choc culturel entre deux mondes opposés, au bord de la collision. On est parfois plongé dans des eaux troubles non pas pour être noyé, mais pour être nettoyé. Frank est un brillant journaliste et avec son collège et meilleur ami Bobby, il est toujours à la recherche d’une aventure amoureuse. Une nuit incandescente, Frank rencontre une jeune femme arabo-américaine d’une beauté époustouflante, Sarah. Il tombe sous le charme de cette fille mystérieuse et pleine d’humour, qui pourtant est musulmane. Dans un élan d’affection, il décide de la demander en mariage lors d’un voyage dans son pays natal. Le film sera sorti avant la fin de 2018 ou du courant de l’année 2019. Nous avons entamé la partie du montage, mixage, de la musique… Il sera probablement sorti au Maroc et aux Etats-Unis et en Europe.

Quel est le message principal de ce film?

C’est un message d’ouverture et de tolérance. C’est un film qui parle de beaucoup de problématiques actuelles comme l’islamophobie, la corruption, la rencontre des civilisations entre l’Occident et l’Orient. Et donc j’invite tout le monde à engager une conversation justement à travers ce film parce qu’on voit souvent même la représentation des Arabes et des musulmans dans la culture du cinéma américain. On voit soit les bombes, les richards, la danse orientale ou alors le terrorisme. En tant qu’Arabe et musulman, j’essaye à travers ce film de changer cette image.

Le film réunit de grands noms réputés sur la scène cinématographique comme La Fouine ou les Américains Sean Stone, le fils d’Olivier Stone, Eric Robert, Tiny Lister et autres, comment avez-vous pu réunir toutes ces figures ?

Lorsque j’ai commencé le film, j’ai parlé avec le monde qui m’entoure. J’ai écrit le scénario et j’ai commencé à le montrer à plusieurs personnes.

Les gens ont décidé de faire partie de cette aventure même si je suis encore un jeune réalisateur. Je cite le cas du rappeur français La Fouine. Celui-ci a joué pour la première fois un rôle en anglais. Il a fourni un grand effort et tout un travail de préparation.

Quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées en réalisant ce film ?

La majorité des réalisateurs indépendants trouve des difficultés pour la recherche du financement. Et cela prend beaucoup du temps parce qu’il fallait parler à plusieurs gens. Au final, je suis content car j’ai pu réunir des investisseurs du monde entier :  du Maroc, de l’Australie, du Mexique, de la France et des Etats-Unis.

Comment s’est déroulé le tournage au Maroc ?

Il s’est bien déroulé. C’est une bonne expérience. Ici je me trouve vraiment comme chez moi dans mon pays natal et les gens me supportent vraiment dans leur cœur. J’ai eu beaucoup de support non seulement des techniciens et de l’équipe technique mais aussi des gens qui ont permis l’autorisation, l’administration, la production.

  

Vous êtes actuellement installé aux Etats-Unis et vous êtes plus proche de l’industrie américaine. Qu’est-ce que vous a apporté l’expérience américaine?

L’expérience américaine m’a permis de comprendre que le film contient deux parties : artistique et commerciale. J’ai appris comment faire en sorte qu’un film soit accessible à un maximum de personnes. Donc il est important de développer l’aspect commercial car cela se répercute aussi sur le choix des acteurs.

Quels sont vos projets ?

J’ai en ce moment un projet de long métrage avec une personne et j’ai acquis les droits de représentation. C’est une histoire vraie qui présente la relation entre le monde arabe et les Etats-Unis.

Que conseillez-vous aux futurs réalisateurs ?

Je suis encore au début de ma carrière pour donner des conseils mais ce que je peux dire c’est que dans l’industrie du cinéma, on subit beaucoup de rejets pendant des mois et des années. Mais il faut vraiment croire au projet et dire qu’il existe une personne qui va dire oui. Il faut continuer à chercher et montrer notre histoire à tout le monde.

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