Cinema

Driss Mrini, «Aïda» aborde des questions universelles

© D.R

ALM : À partir de cette semaine, votre nouveau film «Aïda» sera projeté dans les salles obscures, quelle est l’idée de ce film ?

Driss Mrini : Cette œuvre cinématographique est écrite par l’écrivain et scénariste Abdelilah Hamdouchi. Le film relate l’histoire d’Aïda, une juive marocaine, professeur de musique à Paris, dont le corps est dévoré par une tumeur maligne. Sachant qu’elle est condamnée, elle décide de rentrer au Maroc, son pays natal, à la recherche des souvenirs et des petits plaisirs ayant marqué son enfance, espérant retrouver de nouvelles raisons d’espérer et une source de motivation pour continuer d’y croire. Je peux dire qu’il s’agit d’une histoire très simple qui aborde des questions universelles telles que l’amitié, l’amour, l’espoir. Le film révéle également un mélange de musiques andalouse, italienne…

Comment s’est fait le choix des acteurs ?

L’actrice Noufissa Benchehida joue le rôle principal dans ce film. Elle a un visage charismatique. Elle colle à son personnage. Je peux dire qu’elle a bien joué son rôle.

Le CCM vous a accordé un montant de 4,1 millions de dirhams quel est le budget total de ce film et quels sont les lieux de tournage ?

Cette production a nécessité un budget de 5 millions de dirhams. J’ai choisi comme sites de tournage les villes de Casablanca, Salé, la plage de Bouznika, Essaouira et Paris.

Quel est le message que vous voulez passer à travers ce film ?

Le film veut passer plusieurs messages. D’abord, il faut toujours espérer. Il y a aussi l’amour. Aïda est retournée au Maroc pour chercher l’amour de ses amies ainsi que les souvenirs et petits plaisirs ayant marqué son enfance. Je peux dire que nous sommes agressés, stressés au quotidien par tout ce qui nous entoure et ce n’est que lorsque notre corps nous signale qu’il n’en peut plus que nous sommes dans l’obligation de changer notre course, notre rythme inapproprié…

Le film a été récemment choisi pour représenter le Maroc à la présélection pour l’Oscar du meilleur film étranger, pour l’édition 2016, quelle est votre impression?

C’est une surprise pour moi. Le film est chargé de sentiments et d’émotion. D’ailleurs, il traite des questions universelles, donc il contient plein de choses dont la cohabitation entre les juifs et musulmans marocains. Cela montre que le Maroc est pluriel et ouvert à toutes les religions et je crois que cela est très important.

Après «Aïda » quel sera votre prochain film ?

Je vais m’attaquer à une autre histoire. Elle sera cette fois-ci une comédie.
 

Biographie de Driss Mrini

Né le 11 février 1950 à Salé au Maroc, il étudie la communication audiovisuelle à l’Université de Hambourg et est assistant à la télévision allemande (NDR). De retour au Maroc, il travaille pour le ministère de l’Information et à la télévision marocaine. Il réalise plusieurs courts métrages dans les années 80. Il signe son 1er long métrage de fiction «Bamou» en 1983, suivi en 2011 de «Larbi», un portrait qui retrace la vie de Larbi ben Mbarek, un des plus célèbres footballeurs marocains. Outre le cinéma, Mrini a produit pour la télévision marocaine nombre de programmes à succès et a aussi publié des livres sur les villes d’Agadir et de Salé.

 

 

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