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Festival national du film de Tanger (FNFT): Quand Ahmed Boulane fait revivre la crise de l’îlot Leïla

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Ayant mis en scène ce mélange d’acteurs, Ahmed Boulane a réussi à imposer son style fictionnel dans le traitement du thème de «La Isla de Perejil», qui a défrayé, en 2002, la chronique.

En sélection officielle du 17ème FNFT, «La Isla de Perejil», le quatrième long-métrage d’Ahmed Boulane a été présenté au cours du troisième jour de cette manifestation cinématographique, qui se poursuit jusqu’au 5 mars prochain. Inspiré du conflit politique déclenché, en 2002, entre le Maroc et l’Espagne sur l’îlot Persil (Jazirat Leïla) «la réalisation de «La Isla de Perejil a, comme d’ailleurs mes autres films, pris beaucoup de temps», a dit Ahmed Boulane, réalisateur du film, lors de la conférence de presse organisée, suite à la projection de ce film dans le cadre de cette 17ème édition.

Ce dernier a poursuivi que l’idée de faire cette fiction (basée sur des faits réels) lui est venue en 2014, mais ce n’est qu’en 2008 qu’il a entamé avec Carlos Domenguez l’écriture du scénario de ce film. Prévue de sortir très bientôt en salles marocaines et espagnoles, cette coproduction maroco-espagnole a été tournée, pendant avril-juillet 2014, entre le Maroc et l’Espagne. Concernant le tournage sur le territoire marocain, «les scènes de ce film ont été tournées entre les villes de Casablanca, Salé et les plages de Ksar Sghir, Tanger et Al Hoceima», a souligné Ahmed Boulane.

Comme dans ses autres films tels que «Ali, Rabiaa et les autres» et «Les Anges de Satan», le réalisateur a voulu récidiver, à travers «La Isla de Perejil», en abordant un autre sujet sensible, mais d’une manière comique. Et pour faire cette fiction humoristique, Ahmed Boulane a jeté son dévolu sur les deux acteurs marocains, Abdellah Ferkous et Bouchra Ahrich, connus pour leurs rôles comiques aussi bien à la télévision qu’au cinéma, pour jouer respectivement les deux personnages d’Ibrahim et son épouse. Le réalisateur a choisi, en parallèle, des comédiens espagnols – tels que Rosario Prado et Miguel Hermoso- pour interpréter des rôles sérieux du ministre et du conseiller du chef du gouvernement espagnol de l’époque, José María Aznar. Alors que le rôle du clandestin a été interprété par Issa N’diaye.

Ayant mis en scène ce mélange d’acteurs, Ahmed Boulane a réussi à imposer son style fictionnel dans le traitement du thème de «La Isla de Perejil», qui a défrayé en 2002, la chronique. Ce film raconte, en effet, comment un élément des Forces auxiliaires marocaines, Ibrahim, a été envoyé, sous ordre de mission, loin de sa femme et ses trois enfants dans un îlot en Méditerranée. Il a ainsi été engagé dans son nouveau poste pour y surveiller le passage des contrebandiers et des immigrés clandestins. Accompagné de son seul coq, qu’il avait ramené de sa maison, Ibrahim a accepté d’accueillir deux autres nouveaux arrivants, en l’occurrence une chèvre qu’il a trouvée perdue dans le désert, et Mamadou, un clandestin que la mer a rejeté dans le désert. Alors qu’il essayait avec son nouvel ami africain de se mettre à l’œuvre et de chercher les moyens de survivre, le Maroc et l’Espagne entrent dans un conflit diplomatique, tournant rapidement à la crise militaire.

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