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FNFT : Les souffrances des enfants d’immigrés marocains dans un film

© D.R

«My name is Adil» a été tourné entre le Maroc et l’Italie

Les travaux du dix-huitième FNFT ont été marqués, lundi 6 mars, par la projection du long-métrage «My name is Adil» d’Adil Azzab. En sélection officielle de cette édition, ce film de 74 mn, dont le tournage s’est déroulé entre le Maroc et l’Italie, parle de la propre vie de ce jeune réalisateur. Ayant suivi une formation de trois ans dans le domaine du cinéma à Milan, «j’ai choisi pour mon premier long-métrage de mettre l’accent sur la souffrance des fils des immigrés marocains. J’ai voulu en quelque sorte présenter mon cas au grand écran. D’autant que je suis moi-même enfant d’un immigré qui était parti seul travailler en Italie», a déclaré Adil Azzab à l’issue de la projection du film.

Ce long-métrage autobiographique décrit l’enfance d’Adil dans le petit village de Béni Amir (province de Fkih Ben Salah). Il montre comment ce dernier a été mis, du fait de l’absence de son père et la vieillesse de son grand-père, sous tutelle de son oncle. Celui-ci décide de profiter au maximum de la situation. Il charge ainsi son neveu de besognes très pénibles, dont la garde du bétail. Adil continue à subir en silence la maltraitance de son oncle jusqu’au jour où sa maman décide de contacter son mari et de lui faire part des souffrances de leur fils. La réaction du père ne se fait pas attendre. Il va vite téléphoner à son frère et lui reprocher le calvaire qu’il fait endurer à son fils. Il le charge en même temps d’aider son fils à le rejoindre en Italie. Adil voit ainsi sa vie basculer lorsqu’il apprend la décision de son père. Il lui est du coup difficile de quitter son village qu’il voulait dans un passé proche fuir. Et l’idée de voir l’un de ses frères prendre le relais à son départ le rend encore très triste. Le film va ensuite décrire le long périple d’Adil avant son embarquement chez son père en Italie. Agé d’à peine 13 ans, Adil va entamer une nouvelle expérience de migration qui va changer complètement sa vie. Il essaie, malgré son jeune âge, de travailler pendant la journée pour pouvoir suivre les cours du soir. Il va tant bien que mal s’adapter à sa nouvelle vie et se lier d’amitié avec ses copins de classe.

Présidé par l’écrivain et universitaire Fouad Laroui, le jury du long-métrage aura cette année à choisir entre 15 films. Et ce pour près d’une quinzaine de prix, qui seront décernés lors de la cérémonie de clôture de ce festival, prévue le 11 mars. Alors que cet événement connaît aussi la projection d’une quinzaine d’autres courts-métrages en compétition officielle, dont le jury est présidé par le producteur, réalisateur et scénariste franco-marocain Mohamed Ulad Mohand.

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