Dans cet entretien, le jeune réalisateur franco-marocain Ilias El Faris nous parle de son film «Roujoula», qui a reçu le prix spécial du jury et celui du scénario lors du Festival national du film de Tanger 2018.
[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]Mon expérience dans les deux courts-métrages «Azayz» et «Roujoula» m’encourage à faire un troisième au Maroc. Je prévois le tournage de ce film à Ouarzazate.
[/box]ALM : Que représente pour vous le fait que votre nouveau film ait obtenu deux distinctions au cours de cette 19ème édition ?
Ilias El Faris : Ces deux prix constituent pour moi un encouragement pour aller de l’avant dans ma carrière, mais aussi une invitation à revenir au Maroc pour y tourner un nouveau film. J’espère que mon expérience de cinéaste débutant donne envie à d’autres jeunes marocains de faire le cinéma.
Qu’est-ce qui vous a inspiré pour réaliser ce film?
J’ai vécu une grande partie de ma vie à Casablanca, avant de partir après le Bac en France. Je suis très attaché au Maroc. Je me sens très influencé par ce qui ce passe dans mon pays d’origine. Après mon premier court-métrage «Azayz», tourné à Taghazout, j’ai choisi de réaliser mon deuxième à Casablanca. «Roujoula» traite de la problématique du chômage des jeunes, en particulier des diplômés. J’ai essayé à ma façon d’y décrire leur vécu au quotidien et leurs sentiments de frustration, de peur, de tendresse maladroite, mais aussi de leurs rêves que je voulais partager avec le public. Et je trouve que le cinéma est le meilleur moyen d’exprimer ce que nous en avons gros sur le cœur.
Pensez-vous que le thème de «Roujoula» lui permet d’être sélectionné pour prendre part à d’autres compétitions cinématographiques aussi bien au Maroc qu’à l’étranger ?
Je l’espère bien. J’ai réussi à montrer déjà «Roujoula» en France, et ce grâce à sa participation parmi les films en compétition dans le cadre du Festival international du court-métrage Clermont-Ferrand 2018. Cela m’a permis de vivre une belle expérience que je considère d’une grande utilité pour ma carrière de jeune cinéaste. J’ai pu aussi à faire découvrir «Roujoula» au public marocain par sa participation en compétition au 19ème FNFT. J’aimerais qu’il soit sélectionné pour d’autres festivals organisés au Maroc.
Comment avez-vous découvert votre passion pour le cinéma ?
J’ai toujours rêvé de devenir comédien. Quand j’avais treize ans, je profitais de mon temps libre pour faire du théâtre avec mes copains au collège à Casablanca. Je me rappelle que j’avais ce don de faire rire les gens. J’ai réussi à développer ma passion et décrocher mon master en réalisation à l’Université Paris VIII. J’ai décidé de retourner au Maroc pour y réaliser mon premier film «Azayz».
Avez-vous l’intention de tourner votre troisième film au Maroc ?
Je vis actuellement entre la France et le Maroc. Je pense que mon expérience dans les deux courts-métrages «Azayz» et «Roujoula» m’encourage à faire un troisième au Maroc. Je prévois le tournage de ce film à Ouarzazate et dont je préfère ne pas dévoiler le thème pour le moment.