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Judith Nora : «Le cinéma d’animation est un médium très important plus que la fiction»

© D.R

Entretien avec Judith Nora, productrice française

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La productrice française Judith Nora, a animé vendredi dernier une rencontre intitulée «Work in progress». Un événement organisé dans le cadre du 17ème Festival international du cinéma d’animation de Meknès (Ficam) qui se poursuit jusqu’au 21 mars et qui rend cette année hommage aux femmes. La productrice y a présenté ses séries d’animation, notamment «Culottées» qu’elle conçoit avec son associée, Priscilla Bertin.

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ALM: La première fois au Ficam. Quelle expérience en tirez-vous?

Judith Nora : Je suis absolument ravie. Je viens souvent au Maroc, mais c’est la première fois que j’assiste à ce festival. Par l’occasion, j’ai un studio d’animation. Cependant je suis assez nouvelle dans le monde de l’animation. Je ne connaissais pas cet univers contrairement à tous mes collègues qui ne m’ont donné que des louanges sur ce festival.

Comment évolue le cinéma d’animation à votre sens ?

Je pense que c’est un milieu de plus en plus reconnu, doté, féminisé et diversifié. Je pense aussi que c’est un des milieux qui a un potentiel d’international et de grand public voire un potentiel de passer des messages forts. C’est un médium très important aujourd’hui, peut-être plus que la fiction.

Quel regard portez-vous

sur le cinéma d’animation au Maroc ?

Je ne le connais pas du tout parce que pour moi je suis dans ce monde depuis très peu de temps comme je l’ai précisé avant. Mais je vais profiter du festival pour m’y intéresser davantage. Pour ma part, je viens du long-métrage de fiction, j’ai travaillé sur les films que nous avons, mon associée et moi, produits au sein de la société Silex animation.

Pourquoi le cinéma d’animation est plutôt féminisé ?

Dans le monde du court-métrage, il y a énormément de réalisatrices de courts-métrages et de réalisatrices qui ont des prix. Donc, nous avons un espoir qu’elles passent aux longs métrages bientôt. Le cinéma d’animation est sous-féminisé par rapport à la fiction puisqu’il n’y a quasiment pas en France de réalisatrices de longs-métrages, il y en a très peu.

Où réside la difficulté du

cinéma d’animation ?

C’est le temps, qui est l’ennemi. Les projets prennent beaucoup de temps. Nous avons besoin d’une pluralité de talents.

Sur les techniques que nous utilisons, par exemple, chez Silex qui sont traditionnelles, ce sont des projets qui coûtent très cher parce qu’il y a beaucoup de personnes pendant très longtemps. Mais nous contrôlons mieux les choses. Nous pouvons travailler plus à fond. Dans l’ensemble, il n’y a pas trop d’aléatoire sur des projets du genre.

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